Des agents de sécurité au nombre de 105, affiliés à l'entreprise de surveillance AMNAL et travaillant pour le compte des cités universitaires depuis 3 années, ont occupé, dans la matinée du dimanche, le hall de la wilaya et ont exigé de rencontrer le chef de cabinet afin de transmettre leurs doléances au wali. Selon leur représentant, Merabet Mourad, 80% de ses collègues sont des anciens militaires. «Nous étions tous rappelés durant les années 1990 dans le cadre de la lutte anti-terroriste et la seule récompense que nous avons recherchée, c'est un emploi décent. Mais voilà qu'après trois ans de travail on nous remercie sans aucune explication» Assis à même le sol, ils refusaient d'obtempérer aux injonctions d'un officier de police chargé d'évacuer les lieux. Le représentant syndical, Boussaâd Nessah, qui siège à Alger, dément catégoriquement ce licenciement et déclare que le problème se situe entre l'entreprise en question et les œuvres universitaires, disant: «Les œuvres universitaires n'ont pas payé leur dû envers AMNAL pour la tranche 2011 et de là AMNAL se trouve dans l'impossibilité de régulariser les agents.» La direction régionale semble également ne pas être au courant puisque la seule information que nous avons pu avoir auprès d'elle est que cette entreprise est une entreprise par actions dont les actionnaires seraient des banques publiques et des assurances. Elle emploi des agents sous contrat et elle peut mettre fin à la relation de travail lorsqu'elle n'en a plus besoin. Pour leur part, les protestataires, tout en soutenant mordicus qu'ils sont bel et bien licenciés, insistent sur leur intégration puisque, nous expliquent-ils, «nous étions engagés dans cette entreprise par le biais de l'ANEM et dans ce type de recrutement, nous avons droit à l'intégration». Ils déclarent, par ailleurs, qu'il leur est égal d'être intégrés dans l'une ou l'autre des deux organismes (AMNAL ou les Œuvres universitaires). «Je ne comprends pas les raisons qui poussent les Œuvres universitaires à recruter des personnes étrangères à la profession aux dépens de ceux qui ont accumulé 3 ans d'expérience», s'étonne Merabet Mourad. D'autres personnes présentes sur les lieux tenaient à dénoncer l'exploitation qu'elles ont subie: «L'entreprise touche 45 000 DA par tête et ne paie que 18 000 DA.» Sensible à leurs doléances, le wali, Hocine El Maâzouz, a accepté de les écouter et ils seront reçus ce jeudi.