Pressé par les retards énormes dans le domaine des statistiques, en dépit de l'enjeu capital de ce volet dans l'identification des potentialités et besoins du secteur, le ministère de l'Agriculture et du Développement rural vient d'engager un programme de modernisation de son système statistique en partenariat avec la Banque mondiale. Tel qu'il a été expliqué par Pierre Rondot, chef du projet du Fonds fiduciaire pour le développement des statistiques agricoles en Algérie, le projet en question intervient sous forme d'un programme d'assistance technique pour la mise en place d'un système d'information pour le secteur agricole. Le représentant de la Banque mondiale a déclaré à cet égard : «Pour ce projet, nous avons déjà commencé à recenser les bases de données disponibles en vue de mettre au point un système d'information intégré qui rassemblera et actualisera l'ensemble de ces bases de données en s'appuyant sur des statistiques agricoles mises à jour ». Concernant le financement et la réalisation de ce projet sur le terrain, le même responsable a fait savoir, à travers la publication «Manara» du mois de septembre 2011 dédiée à l'actualité économique dans la région du Maghreb, que «l'appui à la mise en place d'un système de statistiques agricoles performant fait l'objet d'un don de 367 150 dollars financé par le Fonds fiduciaire pour le renforcement des capacités en matière de statistiques III. La mise en œuvre de ce don a démarré en avril dernier et devrait se poursuivre jusqu'à la fin 2012. Ce projet d'appui au département des statistiques au sein du ministère de l'Agriculture vise à aider à élaborer une stratégie des statistiques agricoles en Algérie qui s'appuiera sur la mise à jour de tous les systèmes d'information dont le ministère dispose et s'intéressera non seulement aux données récoltées au niveau des exploitations, mais aussi au niveau des filières en amont et en aval ». Cette opération, a-t-il encore précisé, sera encadrée par la Banque mondiale et la FAO (Organisation des Nations unies pour l'agriculture et l'alimentation) qui travaillera également au renforcement des capacités au sein du ministère pour mettre au point des statistiques reflétant fidèlement la réalité de la conjoncture agricole algérienne.