Pénurie d'eau potable, routes impraticables, absence de projets créateurs d'emploi, les insuffisances sont multiples. La commune de Sour El Ghozlane, dans le sud de la wilaya de Bouira, est toujours à la recherche de la voie à suivre pour rattraper l'énorme retard qu'elle accuse pratiquement dans tous les secteurs d'activité. L'état des lieux est loin de refléter sa position géographique et encore moins les potentialités naturelles qu'elle recèle. Les secteurs de l'éducation, la santé, les travaux publics, l'habitat, l'hydraulique et la culture sont les parents pauvres dans cette région. La commune de Sour El Ghozlane souffre également du manque de projets d'investissement. Elle ne compte que deux usines. Aucun projet de taille, susceptible de la remettre sur les rails du développement, et de permettre la réduction du taux de chômage endémique chez une population où la jeunesse représente 70%, n'est envisagé par les pouvoirs publics. Ainsi, les habitants, plus de 50 000 âmes, souffrent du manque flagrant de plusieurs commodités nécessaires. La commune n'a pas évolué, et ce, malgré les enveloppes budgétaires allouées par l'Etat, notamment les projets accordés dans le cadre du programme des Hauts plateaux. Les populations de la commune de Sour El Ghozlane continuent de vivre dans des conditions déplorables. Les commodités les plus élémentaires sont, pour ainsi dire, inexistantes. Eté comme hiver, la crise d'eau potable continue de défrayer la chronique dans les quartiers et autres localités de la commune. Lors de notre tournée au chef-lieu communal, des citoyens n'ont pas caché leur colère, tout en dénonçant les autorités compétentes. L'eau arrive, selon des habitants, une fois par semaine, et voire plus dans certains villages. Un habitant de la cité Ahmed Ghazi du centre ville, rencontré sur les lieux dira : «La commune est alimentée à partir du barrage Oued Lakhal mais l'eau continue malheureusement à manquer dans nos foyers.». Il convient de noter que ce problème trouve son origine dans la mauvaise distribution et également au débit insuffisant de certains puits alimentant la ville. D'autres citoyens, parlent de la mauvaise qualité de l'eau provenant du barrage oued Lakhal dans la commune de Ain Bessem. Il est utile de souligner que l'ADE de Bouira (l'algérienne des eaux) avait assuré ses abonnés, dans un point de presse, que l'eau des barrages de la wilaya est potable et ne représente aucun danger sur la santé des consommateurs. Selon la même source, «c'est la prolifération des algues ainsi que leur détérioration à cette période de l'année qui sont à l'origine de la coloration et l'odeur de l'eau du barrage». Les citoyens à Sour El Ghozlane continuent de s'approvisionner à partir des sources. L'impraticabilité des pistes et l'absence des projets de l'aménagement urbain figurent parmi les autres insuffisances soulevées. «Les routes sont impraticables. Elles sont boueuses en hiver, poussiéreuses et cahoteuses en été», témoignent un groupe de citoyens. A Sour El Ghozlane, la quasi-totalité des quartiers, sont dans un piteux état, et une simple virée sur les lieux renseigne le visiteur sur l'état déplorable dans lequel vivent ces habitants. Le taux de chômage dans la commune a atteint un seuil alarmant. Récemment, le P/APC de Sour El Ghozlane, avait déclaré qu'un projet d'investissement est au stade de négociation. Selon lui, un investisseur indien compte de lancer des unités de fabrication des transformateurs. En attendant, les chômeurs continuent à rêver de lendemains meilleurs. Ils souhaitent ardemment, que les pouvoirs publics prennent l'initiative de lancer des projets de développement créateurs d'emploi.