De notre correspondant à Bouira Nacer Haniche Pour les autorités de la wilaya, c'est décidé, 2010 est l'année du gaz et de l'électricité pour plusieurs localités de la wilaya qui ne sont pas encore couverts par le réseau d'électrification ou celles dont les populations sont encore en train de se débattre et d'affronter les difficultés de la vie quotidienne en raison des pénuries répétitives de bonbonnes de gaz, au moment où le froid de l'hiver est en voie de s'installer. En effet, parmi les points inscrits pour adoption pour les travaux de l'Assemblée populaire de wilaya (APW) de jeudi dernier, nous avons relevé celui qui a suscité un débat riche autour de deux exposés présentés respectivement par la commission de l'APW chargée de l'énergie et le responsable de la direction des mines et de l'industrie (DMI), dans lesquels les élus ont focalisé leurs interventions sur les retard de réalisation et les carences constatées dans le domaine de la couverture des zones rurales en électricité et gaz. De son côté, le responsable du secteur a fait un état des lieux sur les différents programmes accordés à la wilaya en rappelant les taux d'avancement des projets lancés et ceux du raccordement au gaz et à l'électricité. Selon lui, le taux d'électrification au niveau de la wilaya dépasse les 90%, alors que le taux de raccordement au gaz de ville qui était de 42% en décembre 2009 a enregistré une croissance effective qui a permis au même responsable d'avancer une prévision d'un taux de 80% pour l'horizon 2015, indiquant qu'il y aura 90 000 foyers qui seront raccordés à travers la wilaya. A tour de rôle, les élus sont revenus sur les retards accusés dans l'achèvement de certaines opérations, ainsi que les préoccupations des citoyens, qui ont fait des requêtes concernant le raccordement de leurs foyers ou de leur village à l'électricité et au gaz. Sur un autre registre, les cas de contamination et d'intoxication à l'eau signalés depuis le mois d'août dernier au niveau de la localité de Sour-El-Ghozlane, ont fait que d'autres élus prennent la parole pour stigmatiser la gestion de l'ADE en mettant en exergue le fait qu'elle n'est pas implantée à travers toutes les communes de la wilaya. Certains se sont interrogés pourquoi Bouira, avec toutes ses potentialités en ressources hydriques et toutes les réalisations hydrauliques concrétisées (les barrages de Tilesdit et Koudiat Acerdoune avec une capacité totale de près de 900 millions de mètres cubes, les forages et les puits existant dans plusieurs communes), continue de connaître des pénuries en eau potable et des carences en matière de qualité de l'eau qui ont engendré l'apparition des MTH. En réponse à ces derniers, le wali a reconnu l'existence de problèmes de gestion dans ce secteur, en insistant sur les efforts de la direction de l'hydraulique et de l'Algérienne des eaux afin de garantir la qualité de l'eau distribuée aux consommateurs.