La moyenne d'occupation des classes dépasse les 40 élèves dans certains établissements, notamment dans le cycle secondaire. Rien ne va plus dans le secteur de l'éducation à Boumerdès. Près d'une cinquantaine de projets dont 32 CEM et 28 lycées, ne sont pas encore réalisés. La plupart sont pourtant programmés depuis plus de 5 ans. Cet énorme retard a accentué les problèmes liés au manque de places pédagogiques et à l'insuffisance de bus de ramassage scolaire mis à la disposition des élèves. La moyenne d'occupation des classes dépasse 40 élèves dans certains établissements, notamment dans le cycle secondaire. Plusieurs établissements fonctionnent encore avec des classes roulantes, comme c'est le cas au lycée d'Ouled Haddadj. Là, les élèves poursuivent leurs études dans des classes (10) qui étaient à l'origine un dortoir. A Chabet El Ameur, les lycéens sont en grève depuis plus d'une semaine. Ils contestaient l'affectation de six divisions de leurs établissements vers une annexe sise à l'intérieur d'un CEM, et dépourvue de cantine, d'aire de jeu, laboratoires…etc. Le problème est survenu en raison des lenteurs enregistrées dans la réalisation du nouveau lycée. Aussi, des milliers d'élèves des communes de Chabet El Ameur, Issers, Si Mustapha, Cap Djenet, Afir, Timezrit rejoignent leurs écoles avec leurs propres moyens. Les lycéens des communes d'Afir et Timezrit sont contraints de faire un parcours de 20 km pour poursuivre leurs études. Les uns sont scolarisés à Dellys, les autres à Issers. Le calvaire qu'ils endurent aurait dû être évité s'il l'on avait réalisé les lycées programmés depuis plusieurs années au profit de leur localité. Mais il n' ya pas que ça. La nouvelle directrice de l'éducation a du pain sur la planche. Elle aura hérité d'une situation catastrophique, caractérisée également par le manque criant de cantines et d'autres commodités permettant d'assurer une bonne scolarité aux élèves. Il est utile de souligner dans ce cadre que le secteur a bénéficié d'une quinzaine de salles de sport dans le cadre du plan quinquennal 2004-2009, mais aucune d'entre elle n'a été réalisée. Idem pour le volet cantine qui s'est renforcé de quatre uniquement sur les 30 programmées depuis 2004. Certaines, à l'instar de celle du lycée Krim Belkacem des Issers ou celle du lycée de Naciria, ne sont pas encore ouvertes. Pis, des milliers d'élèves n'ont pas encore reçu les livres et les primes de 3000 DA promis par la tutelle. Mais ces problèmes ne figurent plus dans l'agenda des préoccupations des services concernés. La nouvelle directrice ne sait plus où donner de la tête. Elle ne dispose toujours pas de logement de fonction, ni même de véhicule de service. Ces moyens qui devaient être mis à sa disposition dès son affectation à Boumerdès, profitent à ce jour aux responsables ayant échoué de combler les insuffisances énumérées ci-dessus. Mais l'on ne doit surtout pas se leurrer. Les nouveaux responsables de la DE doivent couper court avec les méthodes de gestion adoptées par leurs prédécesseurs. L'heure est au travail pas aux retrouvailles qui n'auront aucun effet positif sur les conditions d'apprentissage des élèves de la wilaya.