La prochaine rentrée scolaire s'annonce très difficile dans la wilaya de Boumerdès. En effet, bien que la directrice de l'éducation parle de la réception de quatre CEM, trois lycées et sept groupements scolaires, le manque d'infrastructures, résultat du non-lancement de 70 projets inscrits, ne peut que compliquer davantage la scolarité des enfants de cette région. Selon un rapport de la commission des affaires sociales de l'APW, « sur les 92 projets entre lycées, CEM et primaires prévus pour accueillir les élèves durant la prochaine rentrée scolaire seuls une vingtaine sont en cours de réalisation. Certains d'entre eux, dont 15 lycées, 23 CEM et 45 écoles primaires ont été programmés depuis plusieurs années », ajoute-t-on dans ledit rapport. Les projets lancés, à l'image du CEM de Timezrit, CEM et lycées de Naciria, lycée de Bordj Menaïel enregistrent d'énormes retards, et rien n'indique qu'ils seront réceptionnés incessamment. Si l'inaccessibilité au foncier, figure en tête des handicaps avancés par les responsables en charge du secteur, les retards mis après les choix de terrain restent injustifiés. « À quoi sert d'inscrire un projet qui ne verra le jour que dans six ou dix ans qui suivent », s'interroge un élu de la commune de Si Mustapha qui ajoute que les lycéens de cette localité sont condamnés à revivre les problèmes et difficultés de l'année précédente, notamment ceux liés au manque de places pédagogiques et du ramassage scolaire et ce, à cause dit-il du non-lancement des projets inscrits au profit des enfants de cette commune. A Sidi Daoud, où l'on a programmé un CEM et un lycée depuis fin 2006, les projets sont toujours à leur stade initial et ce, malgré les choix de terrain qui ont été effectués il y a plus de deux ans. Ici, les lycéens et des enfants du cycle primaire vont probablement poursuivre leurs études dans des chalets installés au lendemain du séisme de 2003. L'état dégradant de ces établissements érigés en provisoire n'a nullement inquiété les responsables concernés quant à leur démantèlement. Parmi les projets non lancés et qui tardent encore à voir le jour, on peut citer aussi le lycée de Cap Djinet. Les lycéens de cette localité vont inévitablement passer encore une année à parcourir des kilomètres pour rejoindre les établissements de Bordj Menaïel. Les multiples doléances des parents d'élèves et des responsables locaux quant à l'aboutissement des projets sont restée lettres morte. Devant toutes ces difficultés et tant d'autres, la première responsable du secteur s'est montrée rassurante. Elle a indiqué, en marge du dernier conseil de wilaya « que toutes les dispositions ont été prises pour le bon déroulement de la prochaine rentrée scolaire ».