Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Djamel Ould Abbès, a effectué, hier après-midi, une visite au Centre Pierre et Marie Curie pour montrer aux journalistes que le service de radiothérapie n'est pas fermé aux cancéreux, comme cela a été dénoncé, hier, par le professeur Bouzid, chef du service d'oncologie, et l'association des malades El Amel dimanche dernier. Entouré de certains chefs de service en l'absence du professeur Afiane, chef du service de radiothérapie, M. Ould Abbès a tenté de rassurer l'assistance que le service est fonctionnel puisque le réacteur est en marche. Mais ce qu'il a omis d'expliquer aux présents, c'est la panne des deux simulateurs du plateau technique que compte ce service, ce qui a arrêté son activité. Un appareil indispensable dans le traitement de radiothérapie. Sans cet appareil, les radiothérapeutes ne peuvent rien faire. A quoi sert-il ? A l'aide de cet appareil, avant tout traitement, il y a lieu de faire une simulation, c'est-à-dire que le malade est positionné dans des conditions semblables à celles du traitement, dans une salle où se situe un appareil de radiodiagnostic spécialisé appelé simulateur. Avec cet appareil, la région à traiter et les régions de voisinage qu'il faut protéger sont déterminées. Un marquage au feutre est donc réalisé sur la peau pour délimiter la zone à traiter. Cela s'appelle le traçage. Sans ce dernier, il n'y aura pas de radiothérapie. Le service a donc fermé le carnet de rendez jusqu'au mois de juin 2012 pour une première consultation alors que 20 000 patients attendent ce traitement. Ainsi, les malades ont tout le temps de mourir et Djamel Ould Abbès de continuer à nous dire que tout va bien.