Les élèves scolarisés au niveau du CEM de Semaoun, dans la commune de Chemini (wilaya de Béjaïa), vivent une scolarité des plus aléatoires. L'établissement, qui compte 348 élèves répartis en 11 divisions pédagogiques, est situé dans une zone enclavée et dépourvue de tout moyen de transport à même d'assurer la desserte aux nombreux élèves habitant dans des villages éloignés. Au manque de moyen de transport s'ajoute l'inexistence de certaines structures d'appoint, telles que la cantine scolaire dont la nécessité s'impose dans ces contrées montagneuses surtout en cette période hivernale. En outre, l'on note l'instabilité de la scolarité générée par les absences répétées des enseignants. « Depuis le début de l'année, nos élèves sont dispensés d'activité sportive en raison de l'absence de l'enseignant. L'enseignant des mathématiques a, pour sa part, quitté son poste depuis plus d'un mois et nous continuons à attendre son remplacement », s'indigne M. Hadid, président de l'association des parents d'élèves qui en appelle à l'intervention des autorités concernées pour garantir une scolarité moins difficile à les enfants de la région. Contacté à ce sujet, M. Alkama, directeur de l'établissement, avouera que l'instabilité qui touche l'effectif enseignant et administratif, ainsi que l'absence de moyens au niveau du CEM, est de nature à peser négativement sur le niveau de l'enseignement dispensé. « Nous manquons vraiment d'enseignants, d'agents de service et de gestionnaires. L'établissement ne dispose même pas de préau pouvant servir d'abri en temps de pluie. Que dire de l'absence de cantine qui oblige beaucoup d'élèves au jeûne ou au repas froid ? », regrette-t-il encore.