La Bourse des valeurs connaîtra un vaste plan de modernisation afin de redynamiser la cote et de diversifier les sources de financement des investissements. Les instances en charge de la gestion et de la supervision du marché boursier d'Alger s'apprêtent à mettre en branle un vaste plan de modernisation de la Bourse des valeurs mobilières locale, visant notamment à redynamiser la cote et à contribuer à la diversification des sources de financement de l'investissement. Ainsi, la teneur de ce plan de réforme, longtemps attendu, devra être dévoilée dès lundi prochain, nous a indiqué le directeur général de la Société de gestion de la Bourse des valeurs d'Alger (SGBV), Mustapha Ferfara. Entre autres mesures importantes prévues dans ce contexte, il est annoncé la mise en place, d'ici le début de l'exercice prochain, d'un nouveau compartiment boursier dédié exclusivement au segment de la petite et moyenne entreprise (PME). Cette démarche, qui vise à la fois à étoffer la cote en volume de titres négociables et à permettre aux PME d'accéder à de nouveaux instruments de financement, découle en fait des recommandations entérinées le 30 septembre dernier à l'issue des travaux de la 14e tripartite. Le gouvernement s'est, en ce sens, engagé officiellement à veiller à la mise en œuvre des décisions visant à faciliter l'introduction des petites et moyennes entreprises à la Bourse d'Alger. Aussi, comme le laisse entendre le directeur général de la SGBV, l'ouverture d'un compartiment boursier pour cette catégorie d'entreprises ne devrait pas tarder à se concrétiser, soit dès la promulgation de textes réglementaires y afférents. Ce nouveau compartiment boursier, estime-t-il, pourrait voir le jour d'ici le début de l'année prochaine. Afin de favoriser l'admission des PME à la Bourse, il est question, selon notre interlocuteur, d'arrêter nombre de mesures de facilitations, dont l'assouplissement des obligations liées à la part minimale de capital social exigée pour toute opération d'introduction à la cote, ainsi que d'autres allégements de la réglementation. Cela étant, précise le même responsable, les admissions sur le marché boursier resteront l'apanage des seules entreprises organisées en sociétés par actions (SPA), comme l'impose d'ailleurs l'orthodoxie boursière. Pour nombre d'acteurs de la place financière locale, les critères liés au statut juridique des sociétés éligibles à la cote constituent l'une des appréhensions majeures que les entreprises privées nourrissent à l'égard du marché boursier local. De fait, la nature du secteur privé national, caractérisée par une prédominance d'entreprises familiales, ne favorise guère l'arrivée en masse d'entités économiques, autres que publiques, au parquet de la Bourse d'Alger. Cet écueil, estime toutefois le premier responsable de la SGBV, devra être atténué à la faveur de l'ouverture d'un compartiment dédié à la PME, avec des conditions d'admission assouplies et des possibilités avantageuses d'accès à de nouveaux moyens de financement. Dans le même ordre d'idées, M. Ferfara évoque, parmi les grands axes sur lesquels s'appuie le nouveau plan de réforme de la Bourse d'Alger, la mise en œuvre d'une démarche pour étoffer la cote, en ciblant entre autres des entreprises publiques privatisables par le biais de la Bourse. Il s'agit, a-t-il tenu à préciser, de proposer un certain nombre d'entreprises publiques pouvant procéder à des opérations d'ouverture partielle de capital social via le marché boursier d'Alger. Autres démarches également prévues pour moderniser la Bourse, une mise à niveau du cadre réglementaire régissant cette dernière, la professionnalisation des fonctions d'intermédiation boursière, la modernisation du système de cotation, ainsi que le lancement d'opérations de promotion pour vulgariser la culture boursière.