Pour se faire délivrer une pièce d'état civil, surtout en ce début de la rentrée sociale et scolaire à Ouadhias, il faut se lever très tôt et s'armer de beaucoup de patience. Bien avant l'ouverture du portail de la mairie, une foule de citoyens s'y agglutine et attend que la porte principale s'ouvre pour s'engouffrer. Ils viennent de la plupart des villages des communes de cette daïra pour l'acquisition de différentes pièces d'état civil. Un quinquagénaire, venu de Tagmount El Djedid, indique qu'il s'est présenté devant la mairie à 7 heures du matin mais il a trouvé quand même une nombreuse foule faisant le pied de grue devant le portail. «Voyez ! Il est 10 heures, et je ne suis pas sûr d'avoir les documents dont j'ai besoin». Un autre villageois, venu d'Ait Abdelmoumène, localité distante de Ouadhias de près de 10 kilomètres, enchaîne : «J'ai dû sécher une journée de travail pour l'acquisition d'un extrait de naissance n° 12. Devant cette foule, je suis obligé de revenir demain, en m'absentant de mon poste encore une seconde fois». Certes les employés essaient de faire de leur mieux pour satisfaire les demandeurs, mais la forte demande, le manque de bureaux et d'agents ne sont pas à même de leur faciliter la tâche. Les disputes sont devenues monnaie courante. Pour rappel, un service d'état civil plus spacieux, avec toutes les commodités, est en voie d'achèvement au sous-sol de la mairie.