La rentrée scolaire 2011-2012 dans les communes de la daïra de Thénia, a eu lieu, à l'instar de celles des années précédentes, dans des conditions difficiles. La cause en est que les problèmes auxquels étaient confrontés la plupart des établissements scolaires durant de longues années auparavant demeurent sans réelle prise en charge. Ainsi, la cantine de l'école primaire Saïd Chalal, sise au centre ville de Béni Amrane, entame sa neuvième année de fermeture. Aucune suite n'a été donnée aux réclamations demandant sa réouverture. Selon un responsable de l'école «Un ingénieur du CTC, venu l'inspecter, s'est contenté d'un PV qu'il a transmis aux responsables de l'APC qui n'ont jamais voulu informer l'administration de l'école de ses recommandations». A Ammal, la demande d'aménagement du premier étage d'une bâtisse en cantine a reçu un avis défavorable. Les collégiens devront, encore une fois, se contenter d'un morceau de pain et une demi-bouteille de limonade pour repas. La majorité de leurs camarades du CEM Meziane Akli de Béni Amrane sont aussi condamnés au même sort. Car uniquement quelques privilégiés ont eu droit à la demi-pension. Selon certains adjoints d'éducation, «La cantine ne peut pas offrir, en une heure (de 12 h a 13h), la demande de plus de 900 élèves». Si le repas chaud est devenu un vrai luxe dans les écoles sus-citées et ce service limité pose réellement problème étant donné que plus de 50% des élèves viennent des villages lointains, dans d'autres à l'instar du nouveau lycée de Béni Amrane, c'est la qualité de la bouffe qui est montrée du doigt. L'an dernier, plusieurs lycéens s'en sont plaints. En outre à l'annexe de l'école primaire des chalets, l'indisponibilité du resto passe inaperçue. Car l'école est située au cœur du site. Mais les parents se plaignent énormément de l'état de dégradation des chalets censés abriter les salles des cours. Selon eux, «deux des quatre salles que compte l'annexe sont habitées, avec la bénédiction des responsables communaux, par deux familles dont leurs chalets ont été ravagés par un incendie». «Des carreaux brisés, les chaises et les tables cassées, des portes défoncées, toilettes bouchées, l'eau n'a pas coulé dans les robinets de puis l'ouverture de l'école, ni gardien, ni femme de ménage pour au moins nettoyer les salles de la poussière,» déplore-t-on. Pourtant, le nombre d'élèves n'y dépasse pas la cinquantaine. Par conséquent, nombreux sont les parents qui ont préféré transférer leurs enfants vers d'autres écoles. A Souk El Had, les écoliers manquent de sécurité. A cause de l'absence d'une passerelle pour traverser la RN 5 en toute quiétude et la quasi indisponibilité de ramassage scolaire, des enfants innocents sont contraints de traverser la route au risque de leur vie. Pourtant, plusieurs accidents ont eu lieu à cet endroit.