La prochaine rentrée scolaire risque d'être très difficile dans la wilaya de Boumerdès. Et pour cause, plusieurs projets inscrits dans l'optique d'améliorer les conditions de scolarité des élèves des communes de cette wilaya ne sont pas encore achevés. Des lycées, comme ceux de Béni Amrane, Timezrit, Afir, Cap Djinet et les CEM de Thénia, Cap Djenit et Ammal ne sont pas encore entamés. De nombreux établissements de ces localités connaissent un manque criant de places pédagogiques. Malgré cela, les responsables chargés de la réalisation desdits projets se montrent indifférents et tardent à agir pour mettre fin aux souffrances endurées par les élèves en matière de scolarité. Par ailleurs, les projets lancés, à l'instar des CEM de Si Mustapha, Naciria et Sidi Daoud, connaissent des retards considérables dans la réalisation et risquent de ne pas ouvrir leurs portes en septembre prochain, cela bien qu'ils aient été programmés depuis plus de trois ans. Les raisons de ces retards sont liées aux problèmes d'inaccessibilité du terrain, d'une part, et au manque d'entreprises performantes d'autre part. Dans la première commune (Si Mustapha), plus d'une centaine de collégiens sont scolarisés au niveau d'une école primaire du chef-lieu à cause de la surcharge du seul CEM de la localité. Dans la commune de Naciria, les élèves du village agricole, où on a prévu la construction d'un nouveau collège, parcourent plus de 4 km journellement pour rejoindre leur établissement sis au village Bouassem, en attendant l'achèvement du nouvel établissement qui leur est destiné depuis 2006. Ce retard, qui risque d'avoir des conséquences dramatiques sur la scolarité des élèves, est constaté également au niveau des projets des lycées des communes de Cap Djinet, Timezrit, Afir, Béni Amrane, Chabet El Ameur, Naciria, Boumerdès, Tidjelabine, Larbaâtache, Zemmouri et Baghlia. Dans les cinq premières communes, les projets ne sont toujours pas entamés pour diverses raisons, telles que le manque d'entreprises, les lenteurs bureaucratiques ainsi que l'indisponibilité d'assiettes et l'opposition exprimée dans certaines communes par les parents d'élèves quant aux choix faits par les responsables. S'agissant des projets entamés, il est à noter que mis à part celui de Baghlia, aucun d'entre eux ne pourra, au vu du rythme d'avancement des travaux, ouvrir ses portes pour recevoir les élèves à la prochaine rentrée scolaire. Certains, comme ceux de Zemmouri, Tidjelabine et Sidi Daoud, ont connu un retard de plus de quatre années. Aujourd'hui, tout porte à croire que l'année scolaire prochaine ne sera pas différente des précédentes. Des centaines d'élèves, tous paliers confondus, vont en effet parcourir de très longues distances pour rallier les bancs de leurs classes.