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Université Hadj Lakhdar : Quand les interférences minent la gestion
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Publié dans El Watan le 26 - 10 - 2011

Il y aurait une mauvaise volonté de s'impliquer chez certains responsables, ce qui a laissé le terrain libre à tous les dérapages.
Circulent actuellement des informations faisant état de la démission de Mohamed El Hadi Rahal Gharbi, vice-recteur de l'université Hadj Lakhdar à cause, dit-on, de l'intervention d'un député qui l'aurait sollicité pour le transfert d'un nombre d'étudiants et qui lui aurait manqué de respect pour avoir essuyé un refus. Bien que le vice-recteur infirme cette information, les étudiants affiliés à l'alliance du renouveau estudiantin (AREN) ont vite fait de réagir et comptent fermer toute l'université au cas où la démission serait avérée. Cette attitude de la part du vice-recteur exprime on ne peut mieux l'état de déliquescence induit par une gestion des problèmes pédagogiques en usant de la manipulation de ces organisations qui font la pluie et le beau temps.
Hier matin, l'institut de sport, l'institut d'hydraulique et celui d'hygiène et sécurité étaient fermés. Lundi dernier, c'est l'institut des sciences économiques qui était fermé privant ainsi plus de 4000 candidats au concours du magistère, à cause de l'ajournement. Lundi toujours, c'est le centre universitaire Abrouk Madani qui a été fermé par les membres d'une autre organisation, solidarité nationale estudiantine (SNE), pour imposer le transfert d'un des leurs, nous a-t-on indiqué auprès de l'administration. Une autre organisation, l'union nationale des étudiants algériens (UNEA) entre en lice et annonce un arrêt des cours à l'institut de droit pour dimanche prochain.
Cet imbroglio qui prévaut à l'université laisse pantois certaines parties, selon lesquelles «les hautes autorités doivent intervenir pour mettre le holà au règne des organisations estudiantines qui sont là pour servir des intérêts étroits des uns et des autres et ne sont nullement intéressés par l'avenir de leurs pairs et encore mieux de celui de l'université». Plus étonnante encore est l'attitude passive des enseignants qui préfèrent garder le silence et ne réagissent aucunement.
Le dernier écho qui nous est parvenu est celui relatif à un groupe de 58 enseignants qui ont refusé leur mutation au nouveau pôle universitaire de Fesdis, sinon, ils sont d'avis, comme nous le précise si bien leur représentant syndical, que «la responsabilité incombe en premier lieu à l'administration et au ministère de l'Enseignement supérieur qui tarde à réagir» et que «la situation est d'une gravité telle, qu'elle pourrait entraîner à la confrontation; le pire qu'il faudrait éviter coûte que coûte». Par ailleurs, des étudiants de langue française refusent leur affectation au nouvel institut de Barika pour des problèmes de sécurité, ont-ils justifié.


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