La commune d'Aït Mahmoud, relevant de la daïra de Beni Douala, accuse un manque en développement local. L'exécutif communal trouve du mal à repartir la maigre cagnotte qui lui est octroyée annuellement. Les 8 000 habitants, éparpillés sur les 9 villages de la commune, souffrent surtout de l'absence d'infrastructures de base. En matière de santé, l'unique centre de soins en fonctionnement accuse un manque en matériel et en personnel. Aussi, pour de simples soins, les citoyens, notamment des personnes âgées, sont obligés de se déplacer jusqu'à la polyclinique du chef-lieu de daïra. En infrastructures routières, la commune d'Aït Mahmoud attend toujours l'élargissement du réseau routier longeant une grande partie de la commune sur la RN 30. La réfection et le revêtement de cette voie donneraient une dynamique commerciale et touristique certaine à la région. En outre, le projet d'aménagement urbain retenu dans l'exercice précédent, avec une enveloppe financière de 110 millions de centimes, semble avoir été mis aux oubliettes, exceptés les travaux du réseau d'assainissement. A ce propos, le maire d'Aït Mahmoud indique qu'en raison du retard accusé pour ce projet, «nous avons pensé à inscrire d'autres pour parachever tous les travaux». Concernant le gaz naturel, la municipalité attend aussi son alimentation en cette énergie. Pour ce qui est du transport scolaire, les élèves en souffrent encore énormément. Pour rejoindre le lycée Imache Amar à Beni Douala, chef-lieu de daïra, les élèves n'ont pas d'autre choix que de recourir aux transporteurs privés.