Mostefa Bouchachi, le président de la Ligue des droits de l'homme (Laddh), a violemment critiqué, hier, les nouveaux textes de loi en débat à l'Assemblée populaire nationale (APN) relatifs aux «réformes» annoncées en avril par le président Bouteflika. Lors d'une rencontre organisée à Alger par la Laddh, il a dénoncé l'aspect régressif de ses nouveaux textes de loi. «Ce qu'ils veulent faire passer pour des changements ne sont que de dangereuses régressions», a-t-il plusieurs fois martelé lors de son intervention. Pour lui, l'Etat est en dehors des lois. Le président de la Laddh a aussi évoqué l'espoir déçu qu'avait suscité l'intervention télévisée du président Bouteflika, le 15 avril, lors de son discours à la nation. «Ce n'était que de la poudre aux yeux destinée essentiellement à l'opinion internationale», a-t-il affirmé, tout en se demandant quelles étaient les raisons de l'obstination du pouvoir à ne pas vouloir réformer le système en place depuis 1962, malgré la vague de changement qui secoue actuellement le monde arabe.