La ligue algérienne pour la défense des Droits de l'Homme (LADDH), a organisé, ce jeudi 27 octobre, une conférence-débat à l'hôtel Safir. L'objet de la conférence s'est tourné autour des nouveaux projets de loi qui concernent l'information, les associations, les partis politiques et la profession d'avocat. «Le système politique algérien change de couleurs, mais il n'a jamais changé», a déclaré Maître Mostefa Bouchachi à l'assistance. «Les projets de loi sur l'information et les associations expriment une régression dangereuse», a-t-il estimé. Mostefa Bouchachi s'adresse à l'assistance en s'interrogeant: «pourquoi ceux qui gouvernent le pays s'obstinent-ils à ne pas s'inscrire dans la vague du changement qui secoue le monde arabe ?». Pour le conférencier, «il est inévitable que cet entêtement aura des répercussions dangereuses ». «Même les propositions de la CNES, lors des assises des états généraux n'ont pas été prises en considération», relève-t-il, avant d'insister sur le fait que «les projets de loi actuels ne proviennent pas d'une réelle volonté politique, mais ont pour souci de renvoyer une image positive sur la scène internationale». "En me rendant en Tunisie, lors des élections, j'ai constaté combien en l'espace de 9 mois les institutions de ce pays ont progressé. On constate la même progression au Maroc», a-t-il dit, regrettant le fait qu'en Algérie «on continue à concevoir des projets de loi qui ont pour but de favoriser les associations pro-pouvoir et défavoriser les ONG". "Des projets de loi qui obligent un journaliste désirant créer un journal de passer par le Procureur de la république… »", dénonce-t-il-encore Le modérateur de la conférence –débat, Nordine Benaïssa, avocat et vice-président de la Ligue, a quant à lui appuyé les propos de l'un des conférenciers, rédacteur en chef du journal Waqt El Djazaïr en relevant que «la loi actuelle prévoit l'ouverture du champ audiovisuelle, mais on n'a pas mis en place les moyens pratiques pour sa concrétisation. D'autant plus que dans cette ouverture on permet que les chaînes thématiques».