La centrale syndicale UGTA semble au bord de l'implosion. Et pour cause, des dizaines de cadres syndicaux ont boycotté, avant-hier, la rencontre régionale qui a eu lieu à l'Institut de tourisme de Boumerdès. La rencontre a regroupé des dizaines de syndicalistes des wilayas du Centre, à savoir Alger, Tipasa, Boumerdès, Tizi Ouzou, Bouira, Médéa et Blida. Elle a été présidée par M. Telli, le secrétaire national chargé des conflits sociaux et de la législation au sein de la centrale syndicale. Elle a été tenue dans le but d'expliquer aux travailleurs «les bons résultats obtenus à l'issue de la tripartite». Mais les travaux ne se sont pas déroulés comme l'auraient souhaité les organisateurs. Ainsi, dès l'entame de la rencontre, de nombreux syndicalistes de la wilaya de Tizi Ouzou ont vivement critiqué le responsable de la centrale syndicale. Dans une déclaration remise à leurs collègues des autres wilayas, les cadres syndicaux de Tizi Ouzou ont dénoncé la tenue d'une telle rencontre, qui vise à «faire admettre l'inadmissible aux travailleurs». «Nous dénonçons avec vigueur cette mascarade de tripartite qui a ignoré l'effort consenti par les syndicalistes pendant des mois pour la préparation de l'ordre du jour», lit-on dans le document. Les syndicalistes sont sortis de la salle en manifestant leur colère à Sidi Saïd et les autres responsables de la centrale syndicale. «Ils veulent coûte que coûte faire d'une défaite une victoire», affirme un employé d'Algérie Poste. Les autres syndicalistes restés dans la salle disent avoir été «déçus par le discours de M. Telli, qui a essayé d'expliquer les points positifs de la tripartite en s'attardant sur les propositions de l'UGTA et les hypothèses soumises au gouvernement». Ce qui a fait réagir un syndicaliste qui s'est dit «très indigné quant aux lenteurs constatées pour la satisfaction des revendications des retraités et l'abrogation de l'article 87 bis».