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La bataille pour le pouvoir
La crise en Côte d'Ivoire
Publié dans El Watan le 19 - 01 - 2006

de plus en plus rudeCette fois, ou plutôt encore une fois, la Côte d'Ivoire est au bord de l'explosion avec des manifestations de rue, mais c'est en réalité une opposition directe au plan de paix de l'ONU qui avait, rappelle-t-on, reporté l'élection présidentielle, tout en recommandant cette fois un renouvellement de la chambre des députés. Et hier, il y a eu mort d'hommes.
Quatre victimes dans des affrontements à l'ouest de Abidjan. Tout a commencé lundi avec des appels à résister et même à défier les Nations unies qui ont répondu par la même fermeté mardi. Mais tout indique que le bras de fer va se poursuivre, et c'est certainement ce qui a amené le chef d'état-major des armées françaises à se substituer aux hommes politiques et proposer à leur place des sanctions contre la Côte d'Ivoire. Abidjan, la capitale économique ivoirienne était ainsi à nouveau paralysée, hier, pour le troisième jour consécutif, par des jeunes partisans du président Laurent Gbagbo qui tiennent de nombreux barrages dans la plupart des quartiers, rendant la circulation quasiment impossible. Plusieurs centaines d'entre eux maintiennent un sit-in depuis, lundi soir, devant la délégation française avec une forte sono, chantant et dansant. De nombreux barrages empêchent pratiquement toute circulation, en particulier des autobus. Le constat coule de source : le processus de réconciliation et de paix en Côte d'Ivoire est fortement mis à mal avec ces manifestations et le retrait surprise mardi du Front populaire ivoirien (FPI, parti présidentiel) du gouvernement de transition. Formé depuis trois semaines à peine, ce gouvernement, chargé en priorité d'organiser le désarmement, la réunification du pays et l'élection présidentielle au plus tard avant le 31 octobre, pourrait ne pas survivre à la décision du FPI, mettant le Premier ministre Charles Konan Banny dans une situation délicate, notent des observateurs. La décision du GTI, chargé de suivre le processus de paix en Côte d'Ivoire, de ne pas prolonger le mandat de l'Assemblée nationale ivoirienne arrivé à expiration en décembre, a été l'étincelle qui a mis le feu aux poudres. Le FPI avait averti qu'il n'accepterait pas une telle décision. Le FPI a choisi ce moment de tension pour dénoncer avec « virulence » l'action de la communauté internationale, qui a imposé M. Banny pour mener la transition. Le Conseil de sécurité des Nations unies, en accord avec l'Union africaine (UA), avait décidé le 21 octobre dernier de maintenir M. Gbagbo pour un an maximum, lui adjoignant un Premier ministre aux pouvoirs élargis. En annonçant son retrait du gouvernement, le FPI a estimé que cette communauté avait, en fait, installé un système de « recolonisation engagé sous l'égide de l'Onu », exigeant le départ du pays des 7000 Casques bleus et des 4000 militaires français de la force Licorne, des troupes qualifiées de « forces d'occupation, d'exploitation et d'asservissement de la Côte d'Ivoire ». Ces soldats sont normalement chargés de surveiller le cessez-le-feu entre les Forces armées nationales de Côte d'Ivoire (Fanci, loyalistes) et la rébellion des Forces nouvelles (FN) qui contrôle le nord du pays, depuis son coup d'Etat raté contre M. Gbagbo en septembre 2002. Le départ brutal du FPI constitue une « épreuve extrêmement sérieuse » que M. Banny, banquier et technocrate exerçant sa première fonction politique, doit affronter « dans un climat de troubles et d'émeutes », notait mardi soir un diplomate à Abidjan. Des observateurs faisaient remarquer, alors qu'il avait fallu déjà près de trois mois pour mettre en place l'équipe Banny, qu'il existait désormais un risque de « bouleverser le calendrier établi pour atteindre les objectifs fixés », ce qui prolongerait d'autant la crise. Le prédécesseur de M. Banny, Seydou Diarra, à la tête d'un « gouvernement de réconciliation nationale », n'avait pu réaliser en trois ans la mise en application de l'accord interivoirien de Marcoussis (France), censé ramener la paix en Côte d'Ivoire, soulignaient encore des analystes, remarquant que M. Banny « n'est pas au bout de ses peines ». Ce dernier faisant preuve d'optimisme, avait affirmé, peu après sa nomination saluée par l'ensemble de la classe politique ivoirienne, que sa « mission était certes difficile, mais pas insurmontable ». Il avait misé en l'occurrence sur « la confiance entre Ivoiriens », dont il se veut le « catalyseur » pour mener à bien sa tâche, dans un pays attendant d'être réunifié. Un coup dur également pour le pays qui n'est plus le même depuis le coup d'Etat de 1999, le premier dans ce pays où l'on parlait alors de miracle. Ce n'est plus le cas aujourd'hui, et plus que cela, la Côte d'Ivoire a vu apparaître en son sein de nombreuses fissures qui pourraient devenir autant de lignes de fracture, si rien n'était fait. C'est le rôle des hommes politiques locaux.

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