Conformément aux recommandations formulées par l'Union africaine, le Conseil de sécurité a approuvé le maintien en fonction, à partir du 31 octobre et pour une période n'excédant pas un an, de Laurent Gbagbo, malgré l'expiration de son mandat, ainsi que la nomination d'un nouveau Premier ministre, aux pouvoirs renforcés, acceptable par toutes les parties ivoiriennes. Le 6 octobre à Addis-Abeba, le Conseil de paix et sécurité (CPS) de l'UA avait mis sur pied cette formule pour conduire la transition en Côte d'Ivoire, suite au report sine die de l'élection présidentielle prévue à cette date. Cette solution, qui reconnaît donc Laurent Gbagbo comme le chef de l'Etat intérimaire jusqu'à l'élection présidentielle, intervient alors qu'une violente campagne est engagée à son encontre tant par la rébellion que l'opposition, lesquelles estiment qu'il ne peut conduire la transition en étant juge et partie. À peine la déclaration de l'ONU adoptée, la rébellion des Forces nouvelles (FN), qui contrôle le nord du pays, a affirmé que l'ONU envoyait la Côte d'Ivoire dans “l'aventure”. L'opposition politique est elle aussi déçue par la résolution onusienne. La Côte d'Ivoire est loin de sortir du tunnel. D. B.