Faut-il fournir tout un dossier pour balayer devant chez soi ? Non, mais assainir l'oued, cela exige la participation de la société civile et des pouvoirs publics. La cité des Frères Bouchama, du côté supérieur (ex-Chemin des Dames) n'est plus ce qu'elle était. Elle n'est plus que dégradation, désolation et insécurité. Elle est pourtant pourvue d'un comité de quartier. Selon le président de ce dernier, Slimane Bader, l'association a tout fait pour une réhabilitation effective de ce quartier. Il faut savoir que le souci majeur des habitants est celui de Oued Hach houche, un cours d'eau dans le ravin que surplombe un vieux pont. Notre interlocuteur dira que ce ravin n'a pas bénéficié d'une opération d'assainissement depuis 1977, ce qui a fait des lieux un véritable vivier d'insectes, notamment les moustiques, et autres émanations nauséabondes, avec tous les risques de maladies que cela suppose. Les habitants ont tenté de réagir par le biais de leur président de quartier, qui a été reçu par le wali suite à une demande d'audience. Le chef de l'exécutif s'est montré compréhensif, et a donné instruction au directeur de l'office national d'assainissement des eaux usées et pluviales (ONA) de collaborer avec le comité pour régler au plus vite ce désagrément. Constatant que ce problème implique l'intervention de plusieurs services, une réunion rassemblant des représentants de l'APC, de la SEACO, de l'hygiène, de l'hydraulique et le président de l'association de quartier s'est tenue le 22 mai 2011. Néanmoins, à ce jour, le problème de l'oued n'a pas été réglé. Rien n'a changé. Pis encore, quand le comité a demandé une copie du P.-V. de la réunion du 22 mai auprès des directions susmentionnées, il s'avère que seul un représentant de l'APC détenait le document en question. «Les directions concernées sont démissionnaires; elles n'ont même pas daigné prendre le P.-V. de la réunion. Dire qu'il s'agit d'une instruction du premier responsable de la wilaya !» regrette le responsable du quartier. Le développement local à Constantine est confronté à de sérieux problèmes, selon des sources fiables, qui assurent que les représentants de la société civile à Constantine briguent des intérêts autres que ceux de la communauté. Les différentes directions concernées par ce genre de nuisances font la sourde oreille aux doléances citoyennes, et partant aux instructions émanant du premier responsable de la wilaya. En attendant, la malvie des habitants est là, mais l'incivisme des uns et des autres est là également. Le citoyen est aussi responsable de son cadre de vie et de son environnement.