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Rien n'ébranle le business de la devise !
La chasse aux sorcières n'effraye pas les cambistes
Publié dans El Watan le 31 - 10 - 2011

La descente opérée durant le mois d'octobre par les services de sécurité dans les milieux connus pour être des plaques tournantes du marché noir de la devise sur la place d'Alger n'aura pas fait vaciller le moins du monde ce business fructueux.
S i l'offre s'en trouve quelque peu perturbée, les pourvoyeurs de ce marché sont en revanche toujours présents.
Au square Port Saïd, les cambistes n'ont jamais été aussi nombreux. Adossés à des véhicules en stationnement ou simplement debout sur les rebords des trottoirs, ils abordent au passage des automobilistes et autres passants, leurs liasses de billets, des euros bien en évidence, faisant mine de les compter et les recompter inlassablement. A quelques mètres de là, les agents de police font mine de ne rien voir.
Quant on demande à l'un des cambistes s'il n'est pas inquiet après les dernières opérations des forces de sécurité, il répond avec flegme et assurance : «Vous savez, ce n'est pas la première fois qu'il y a ce genre d'opération et pourtant moi je suis là tous les jours depuis des années.» Et d'ajouter : «J'essaie de gagner ma vie et c'est quand même mieux que d'aller se jeter à la mer.» Et c'est d'autant mieux que le business semble prospérer avec la flambée des cours de l'euro, la devise la plus échangée sur la place. Depuis le début de l'année, la monnaie unique européenne caracole à plus de 140 DA pour un euro avec des pics allant jusqu'à 147 DA la semaine dernière. Une hausse qui s'explique, selon notre cambiste, par «la baisse de l'offre suite aux arrestations qu'il y a eu». Beaucoup de cambistes «se sont mis un peu à l'ombre pour ne pas attirer l'attention, ce qui fait que l'euro manquait un peu sur le marché», dit-il. Cela sans compter qu'on est en pleine saison de pèlerinage, ce qui a tendance à booster la demande.
Il n'y a pas que le Square
Se mettre au vert pour éviter les soupçons, c'est ce que nous avons pu vérifier la semaine dernière chez le propriétaire d'un commerce de cosmétiques dans une commune de la banlieue ouest d'Alger. A priori, rien ne laissait penser que dans l'arrière-boutique on échangeait des devises, essentiellement des euros, mais le bouche-à-oreille fonctionnant parfaitement, nous avons tenté d'avoir confirmation. Nous avons donc approché le vendeur, une fois le magasin vidé de sa clientèle, nous lui avons demandé s'il acceptait de nous acheter quelques centaines d'euros. «Non, nous ne le faisons plus», nous répond-il quelque peu embarrassé. A la question de savoir pourquoi, le vendeur ne donna aucune réponse. «Est-ce parce que les cours sont trop élevés ?», avons-nous demandé.
«Non, ça n'a rien avoir, mais il faut faire attention, il y a les hommes de la sécurité qui rôdent dans les environs», nous a-t-il dit en guise d'avertissement et d'explication. A quelques centaines de mètres de là, nous avons entendu parler d'un autre magasin où l'on vendait des vêtements pour hommes et où on pouvait accessoirement acheter et vendre des euros. Après avoir indiqué au vendeur le nom de la personne qui nous a tuyautés, l'homme a, volontiers, accepté de nous échanger nos euros. «Le cours est à 14 (140 DA pour un euro)», dit-il, comme pour s'assurer que nous ne changerions pas d'avis et d'ajouter qu'il est assez «bas ces jours-ci». Il indique dans la foulée «que les euros se font rares», sans pour autant pouvoir l'expliquer.
Mais la logique commerciale voudrait qu'en période de rareté, les prix augmentent ; or, ce qui se passe sur le marché noir indique parfois le contraire. «Quand le cours est trop élevé ou trop bas, on préfère ne pas faire de transaction, pour éviter qu'on soit perdant dans l'affaire ou que la personne qui vient nous voir soit lésée», nous dit le propriétaire du magasin. Quant à savoir qui fixe le cours journalier sur le marché parallèle, toute réponse serait aléatoire. En effet, dans la même journée de mercredi (26 octobre 2011), et sur la même place du square Port Saïd, nous nous sommes vu proposer trois taux de change différents par trois cambistes différents. Les cours à l'achat allaient de 140, 141 et 141,5 DA pour un euro, alors qu'à la vente, ils oscillaient entre 141, 142 et 142,5 voire 142,7 DA pour un euro.
En dehors des facteurs de saisonnalité comme la saison estivale, la période du hadj ou les vacances de fin d'année qui dictent le principe de l'offre et de la demande, la logique du profit semble pour l'heure la seule à laquelle obéit le commerce informel de la devise, comme pour toute autre business du reste.


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