Aujourd'hui, bon nombre de marins pêcheurs ne perçoivent pas les allocations familiales; d'autres ne possèdent pas de numéro de sécurité sociale. C'est du moins ce que nous avons appris lors de l'assemblée générale ordinaire de la chambre de pêche tenue la fin de la semaine écoulée au niveau de la nouvelle école de pêche. En effet, les débats, qui ont permis aux marins pêcheurs présents de prendre la parole et de s'exprimer sans retenue, résument on ne peut mieux leur détresse. «Nous vivons dans la misère, nos conditions sociales sont lamentables ; nos droits sont bafoués», dénoncent les pêcheurs. «Nous sommes privés de nos droits les plus élémentaires». Ils font allusion aux allocations familiales. Le responsable de la CNAS, présent à cette rencontre, a précisé que cette mesure (la suppression des allocations familiales) est prise à défaut du dépôt de la déclaration annuelle des salaires. «Certains armateurs ne remplissent pas les déclarations annuelles et le règlement est clair. Ne pas remplir la déclaration annuelle induit inéluctablement un retard dans le versement des prestations CNAS auxquelles les salariés peuvent prétendre». D'autres points ont été débattus lors de cette rencontre. Il s'agit notamment de la calle sèche qui reste inopérante ce qui oblige les armateurs, pour les travaux de révision, d'entretien, de carénage et de toilettage de leur bateau, à se rendre au Maroc ou en Espagne.