La mise en demeure des occupants de la bâtisse située au 21, rue Tripoli, à Hussein Dey, pour les besoins de l'exécution d'un arrêté de démolition, a donné lieu, hier matin, à un bras de fer entre les services de la wilaya déléguée de Hussein Dey, assistés par les services de sécurité, avec les six familles qui refusent de quitter les lieux. Touchée par le séisme du 21 mai 2003, la construction, un R+1, abrite onze locaux commerciaux au rez-de-chaussée et six familles au premier étage. Ces dernières sont cloîtrées dans des chambrettes avec des toilettes collectives. « Ce n'est pas normal de nous chasser en plein hiver. Nous n'avons pas où aller », se révolte un habitant. Aussi, les commerçants contestent le fait que la démolition de la bâtisse n'ouvre, pour eux, le droit à aucune indemnité. De plus, un expert privé, engagé par les commerçants, aurait classé la bâtisse dans la catégorie « orange ». Ce qui remet en cause l'arrêté de démolition. Aboubaker Esseddik Boucetta, wali délégué de Hussein Dey, s'explique : « Il s'agit d'un arrêté de démolition et non d'expulsion. » Selon lui, les familles qui ont occupé les lieux ont été relogées, en 2003, à Birtouta, Souïdania et Gué de Constantine, notamment, « aux noms des héritiers ». Ainsi, plusieurs familles ont bénéficié d'un seul logement. Ce sont donc « les fils mariés qui ont regagné leurs chambrettes du 21, rue de Tripoli, à Hussein Dey ».