Même si cette maladie infectieuse virale est en net recul, son spectre est toujours d'actualité face aux défaillances enregistrées en matière de prévention. les services de la santé de la wilaya ont tiré la sonnette d'alarme sur le danger persistant de la rage. Les statistiques présentées par ces mêmes services relèvent que le chien, un des vecteurs de cette maladie, reste le principal animal mordant. Sur un nombre total de 1 146 morsures, enregistrées au premier semestre de l'année en cours, 687 sont dues aux chiens, soit 58%, des cas répertoriés. La commune d'El Milia vient en tête avec 119 morsures signalées durant la même période, suivie de celle de Jijel, avec 115 cas. En tout, ce sont 24 communes sur les 28 que compte la wilaya qui sont touchées par ce fléau. Les services d'épidémiologie et de médecine préventive, relevant des établissements de santé de proximité, ont pris en charge 96% de ces morsures. A noter qu'aucun cas de rage n'a, cependant, été signalé dans la wilaya depuis 2007, année au cours de laquelle un adolescent, mordu par un chien errant, est décédé l'hôpital Mohamed-Seddik Benyahia. C'est d'ailleurs le seul cas de rage humaine déclaré durant les dix dernières années. Cela dit, même si la rage, une maladie infectieuse virale, mortelle et à déclaration obligatoire, est en nette recul, sa menace est toujours d'actualité face à l'inertie des autorités locales devant le fléau des chiens errants. Les campagnes d'abattage de ces animaux potentiellement infectés par le virus de la rage ne se font plus ou ne sont pas convenablement menées dans les communes. A ce fléau s'ajoutent les difficultés d'approvisionnement en vaccin antirabique auprès de l'institut Pasteur d'Alger.