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Un quotidien difficile
Ighil N'Djiber (Seddouk)
Publié dans El Watan le 21 - 01 - 2006

Perché sur le sommet d'une colline telle une citadelle inexpugnable, Ighil N'Djiber est un village séculaire et historique.
Habité par environ 300 âmes et distant du chef-lieu communal de Seddouk d'environ 8 km, son site offre une vue panoramique sur la vallée de la Soummam. Les visiteurs qui s'y rendent trouvent certes de l'agrément à s'émouvoir des charmes des lieux, mais beaucoup ne tardent pas à apercevoir les difficultés quotidiennes qu'endurent ses habitants, faites de dénuement et d'absence de tout signe de développement.A l'entrée du village, au lieudit Tiza, le tronçon de la grande route est dans un piteux état, les travaux engagés récemment laissent croire qu'il s'agit plutôt de travaux de bricolage au lieu d'un revêtement digne de ce nom comme le laissent entendre les autorités locales. Après une semaine de travaux, où l'on pouvait entendre de très loin le vrombissement des engins mobilisés, cette armada de matériel s'est volatilisée laissant le chantier à l'abandon après seulement l'étalement d'une couche de gravier, laquelle n'a pas résisté aux eaux pluviales et aux roues des camions de gros tonnage. Les riverains ne savent pas à qui s'adresser pour que les travaux reprennent. « La dernière fois que cette route a été réaménagée remonte à plus d'une vingtaine d'années », se désole un villageois qui y voit une preuve supplémentaire de la marginalisation de la localité. Une minuscule baraque désignée comme « foyer de jeunes », alors que c'est juste un café maure qui n'intéresse pas grand monde, se dresse au milieu du village. A l'intérieur, deux jeunes assis sur des bancs en madriers croisent les bras sur une table en bois en sirotant des boissons encore fumantes qui ne peuvent être que du thé ou de la verveine. Sur le côté, un petit comptoir où traînent des verres, des bouteilles de sirop et d'eau et une chaîne stéréo. Un instantané du quotidien morose auquel reste livrée la frange juvénile. A l'entrée du village, une petite placette est occupée par des vieux enveloppés dans leur burnous et adossés au mur, chacun la tête enfouie dans le capuchon. Un vieux ne tarit pas de propos quant à l'état d'« abandon » qui touche le hameau. « Cette fontaine que vous voyez là a été refaite par les villageois qui ont mené les travaux et cotisé pour l'achat de matériaux ». Le quartier Amdoune, composé d'une cinquantaine de maisons éparses, offre à la vue un aspect des plus tristes. Le réseau d'assainissement y fait défaut et les habitants n'ont d'autres choix que de se rabattre sur les fosses septiques. « Il est tout de même lamentable que nous soyons obligés d'utiliser encore les fosses septiques aux risques de maladies qu'elles engendrent », déplore un habitant du quartier. Plus loin, un parent d'élève nous montre l'école primaire du village, laquelle est reliée par un chemin sinueux. « Nos enfants grelottent de froid à cause des pannes récurrentes des poêles à mazout. Ils se contentent de sandwichs en plein hiver », révèle-t-il avec l'espoir que ses propos seront entendus par les autorités. Ami Tahar, reprenant la parole, mettra l'accent cette fois-ci sur les enlèvements des ordures ménagères qui ne se font que deux fois par semaine. « Les ordures s'entassent dans les ruelles étroites quand le camion de la voierie communale rate une tournée. Les détritus sont alors livrés aux chats et aux chiens errants qui éventrent les sacs et les laissent éparpillés sur la voie publique. » Dans ce petit hameau reculé, les habitants continuent à vivre de maigres ressources agricoles, du travail saisonnier et surtout des pensions de retraite des émigrés. Une « manne » qui elle aussi se fait de plus en plus incertaine.

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