Les villageois de la localité de Tajdiout, dans la commune de Maâtkas, vivent un véritable cauchemar avec la piste délabrée reliant leur village au chef-lieu de la municipalité. Ce tronçon de moins d'un kilomètre n'a pas reçu depuis des années le moindre aménagement, ni bitume ou réfection. Les dégâts subis par cette route proviennent notamment des eaux pluviales en raison d'absence de caniveaux de drainage. Poussiéreuse en été et boueuse en hiver, cette route, quasi impraticable pour les automobilistes, fait souffrir particulièrement les personnes âgées et les écoliers qui l'empruntent plusieurs fois dans la journée. Outre l'absence d'eau potable depuis plusieurs jours dans ce village, les parents d'élèves souffrent encore de voir leurs enfants partir à pieds pour suivre leur scolarité dans une école primaire d'un village voisin, Tizi N'Tzougart, et leurs collégiens au CEM Ighil Aouène, village situé à 4 km de distance, alors que les lycéens de Tajdiout sont inscrits dans les deux lycées du chef-lieu communal de Maâtkas. Les lycéennes sont certes prises en charge en matière de transport scolaire, mais les garçons, pour insuffisance de moyens, sont contraints de trotter quotidiennement à pieds sur une distance de pas moins de 6 km. Au volet sportif et culture, Tajdiout n'a ni foyer de jeunesse, ni aire de jeux où les jeunes, majoritairement au chômage, pourraient briser la monotonie et fuir l'oisiveté. Dans ce village, qui ne renferme en tout et pour tout qu'un commerce et une mosquée, les citoyens misent leurs espoirs sur le programme de proximité pour le développement rural intégré (PPDRI) auquel la localité est inscrite.