Le vol constitue 24% des délits commis à travers le territoire national. L'annonce en a été faite jeudi par le ministre de la Justice, Tayeb Belaïz, lors de la séance plénière de l'APN consacrée aux questions orales. Abdelkader Boutemra, député du FNA, a adressé une question sur les moyens mis en place par l'Etat pour lutter contre le phénomène des agressions et des vols, qui prend de l'ampleur en Algérie. Le ministre n'a pas nié cette situation d'insécurité. M. Belaïz a déclaré qu'entre 2000 et 2004, le vol a augmenté de 9%. Son département a également enregistré une augmentation de 11% des délits de droit commun. Le ministre a cité les délits de contrebande qui représentent « une menace sérieuse » pour l'économie du pays. Il a évoqué le phénomène de la toxicomanie qui demeure une source d'inquiétude en raison des comportements dangereux des trafiquants et des toxicomanes. Le représentant de l'Etat a souligné le recul considérable enregistré dans le domaine des crimes de terrorisme et de sabotage. Il a mis l'accent sur la nécessité de comprendre en premier lieu les causes de ce phénomène afin de trouver des solutions appropriées. « Il faut prendre ces chiffres avec réserve, car chacun de nous peut faire sa propre lecture, alors que le plus important est de chercher l'origine du mal. Ces statistique sont aussi le résultat de l'efficacité des services de sécurité qui procèdent à l'arrestation des auteurs des délits et leur présentation devant la justice », dira le ministre. Il n'a pas omis de révéler quelques facteurs à l'origine de la propagation du phénomène, à savoir les disparités sociales, la déperdition scolaire, la délinquance et la situation générée par le terrorisme. Le même député a proposé la construction d'établissements pénitentiaires au Sud, plutôt que dans les villes du Nord. Le ministre s'est opposé à cette suggestion en indiquant que le Sud a besoin de développement et non pas de nouvelles prisons. En marge des travaux de l'APN, le ministre a, à en guise de réponse à la question relative aux entretiens algéro-britanniques sur le dossier de l'extradition de terroristes, déclaré que « les entretiens entre les deux pays ont permis d'enregistrer des résultats appréciables. Toutefois, la maladie du président de la République a retardé l'avancement de ce dossier ». S'agissant du dossier de la réconciliation nationale, M. Belaïz indiquera que « le nombre de textes importe peu, l'essentiel est que la question soit réglée et ce n'est qu'une question de temps », a-t-il affirmé.