Le bureau de la défense auprès du Tribunal spécial pour le Liban (TSL) a réclamé hier la «suspension» des mandats d'arrêt contre les membres du mouvement Hezbollah accusés d'être impliqués dans l'assassinat de l'ancien Premier ministre libanais, Rafic Hariri. Au cours d'une audience sur l'éventuelle organisation d'un procès en l'absence des accusés devant le TSL, le chef du bureau de la défense, François Roux, a affirmé que le bureau «demande respectueusement à la chambre d'entamer toute procédure permettant de lever ou de suspendre les mandats d'arrêt». «La délivrance de mandats d'arrêt a eu pour effet de décourager des comparutions volontaires et libres», comme le prévoit le règlement du tribunal, a-t-il souligné. Le bureau de la défense devait lors de cette première audience publique de la chambre de première instance du TSL exprimer à son tour son opinion sur la tenue d'un éventuel procès par défaut, en l'absence des accusés. Le TSL est chargé de juger les responsables de l'attentat à la camionnette piégée lors duquel l'ancien Premier ministre libanais, Rafic Hariri, a été assassiné le 14 février 2005 à Beyrouth, avec 22 autres personnes, y compris l'auteur de l'attentat.