Le Hezbollah a reçu une nouvelle demande du tribunal international chargé d'enquêter sur l'assassinat de l'ancien Premier ministre libanais, Rafic Hariri pour entendre des personnes liées au parti chiite, a affirmé le numéro deux du parti dans une interview publiée hier. «Oui, il y a eu une nouvelle demande après le mois de Ramadhan pour (entendre) des gens qui pourraient être liés au Hezbollah d'une manière ou d'une autre», a affirmé cheikh Naïm Kassem au magazine libanais «Al Afkar». «Mais toute (décision) à cet égard est suspendue pour le moment», a précisé le numéro deux du parti sans plus d'explications. En mars, le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a annoncé que le procureur du Tribunal spécial pour le Liban (TSL) avait interrogé des membres du mouvement chiite dans le cadre de l'enquête sur l'assassinat en 2005 de Rafic Hariri. En juillet, Hassan Nasrallah a dit s'attendre à ce que le TSL accuse des membres du Hezbollah d'être impliqués dans le meurtre. Depuis, le parti dénonce un tribunal «politisé» et «à la solde d'Israël». La tension est montée d'un cran ces dernières semaines au Liban au sujet du TSL, créé par l'ONU en 2007. Le camp de l'actuel Premier ministre Saad Hariri, fils du dirigeant assassiné, accuse le Hezbollah de vouloir «faire tomber» le tribunal, tandis que le parti chiite assure que des proches du chef du gouvernement ont favorisé de faux témoignages pour impliquer la Syrie dans l'assassinat de Rafic Hariri.