Les deux artères menant au centre-ville n'ont connu aucune extension depuis l'époque coloniale. Circuler en voiture dans la ville de Médéa est devenu une vraie galère, particulièrement accentuée aux heures de pointe, générant une congestion importante dans le centre-ville. Toutes les voies principales n'échappent pas à ce phénomène ennuyeux et souvent préjudiciable, à l'instar des boulevards Bachène, Bougacemi, 5 Juillet, la route d'Alger, le carrefour de Aïn El Mordj, l'intersection de Aïn El Kebir, la sortie est de Bab Lakouass… Au quotidien, ces quartiers sont «obstrués» par des bouchons terribles et même la présence des agents de l'ordre ne peut enrayer cette situation de cacophonie. La cause principale de ces embouteillages infernaux est liée à l'absence d'un plan de circulation et au manque d'issues pour jouer un rôle, en temps opportun, de dégagement, car les deux artères menant au centre-ville n'ont pas connu d'extension depuis l'époque coloniale (elles sont trop étroites) tout en étant aussi caractérisées par des stationnements anarchiques. Ainsi, l'infrastructure routière desservant la capitale du Titteri n'a pas évolué pour répondre aux exigences de la croissance démographique, accompagnée d'une multiplication du parc automobile circulant sur un schéma routier largement dépassé. Les travaux d'aménagement engagés lors de l'exécution du plan quinquennal 2005/2009, avec la création de nouveaux carrefours et l'élargissement de certaines artères de la ville, n'ont pas réglé grand-chose, vu la prolifération du commerce informel qui squatte tous les espaces et les trottoirs des avenues commerçantes, du marché des fruits et légumes à l'hôpital Mohamed Boudiaf sur une distance de plusieurs kilomètres. Cette situation contraint les piétons, à leurs risques et périls, à se disputer la chaussée avec les automobilistes. La ville de Médéa, enviable autrefois par son calme et sa tranquillité, se trouve aujourd'hui asphyxiée par les gaz d'échappement, la pollution sonore due au vacarme des moteurs. Les embouteillages inextricables provoquent souvent des frictions entre usagers de la route. De ce fait, l'urgence de la mise en place d'un nouveau plan de circulation se fait vivement ressentir à Médéa.