En raison de sa position de carrefour, la ville de Sidi Bel-Abbès s'est développée ces dernières années le long d'axes régionaux (Oran, Mascara, Saïda, Tlemcen, Telagh) qui convergent vers le centre. Cette extension, qui s'est traduite également par une élévation de la densité humaine et la concentration des activités socio-économiques, a engendré des problèmes incommensurables, tels l'absence d'axes structurants et une hiérarchie des voies, une forte polarisation du centre-ville, un sous-équipement des quartiers, générant une pression sur le centre-ville qui accomplit de multiples fonctions, un grand éparpillement des équipements structurants sans logique d'implantation, dont certains mal intégrés aux axes urbains (université) et qui créent actuellement de véritables goulots de congestion et une occupation sans autorisation de la voie publique (trottoirs) par les commerçants. En effet, avec un parc automobile de plus en plus important, l'absence d'aires de stationnement, de parkings et d'un plan pour une meilleure fluidité de la circulation, malgré les feux de signalisation, la priorité de droit de passer et l'omniprésence des agents de l'ordre public pose actuellement un sérieux problème aux riverains du chef-lieu de wilaya et notamment aux automobilistes. À tel point que chaque jour, et surtout aux heures de pointe, les principaux boulevards et artères vivent d'interminables bouchons et une dense circulation qui engendrent des désagréments aux piétons. Ainsi, il y a lieu de signaler, au premier chef, que ces vieux bus, en plus de la fumée polluante dégagée par leurs tuyaux d'échappement, notamment ceux de marque Tata, appartenant à un privé et assurant les dessertes menant du centre-ville, par l'avenue Aïssat-Idir, vers Sorecor, hai Beni Ameur, la cité 2000-Lits et le Rocher, constituent une entrave à la fluidité de la circulation, surtout au niveau du siège de la Cnas et Souk El-Lil. D'autres, et malgré les points de stationnement aménagés en face de la coupole et le Palais de la jeunesse, stationnent en face de la direction des services de la l'agriculture, en plein boulevard de l'Armée et à proximité du chantier de la wilaya, encombrant ainsi ce boulevard et obligeant les piétons à marcher au milieu de la chaussée. Par ailleurs, et en raison des stationnements sur les deux côtés des artères, l'encombrement touche aussi les boulevards Zabana (ex-Théodore-Héritier), Abane Ramdane, Sidi-Djillali (au niveau du nouveau pont) et les ruelles du centre-ville et de graba, en raison de l'accès et le stationnement des camions pour les chargements et les déchargements des marchandises. Cependant, il faut signaler qu'en dépit des réalisations d'infrastructures routières en cours d'achèvement et celles notamment de la périphérie ouest et de haï Beni-Ameur, il est plus qu'urgent et nécessaire de mettre en place un plan de circulation adéquat pour soulager la pression existante au sein des principales artères de la ville, d'ouvrir d'autres parkings en ville pour limiter l'encombrement des ruelles, de créer des sens uniques, à l'image du boulevard de la Macta, et d'interdire les stationnements pendant certaines heures sur des ruelles très fréquentées. B. AZIZ