La grève de la faim de dix travailleurs du complexe pétrochimique (CP1K) du pôle hydrocarbures de Skikda en est au huitième jour. L'un des grévistes relève la situation de ses collègues, qui ne cesse de se détériorer, disant : «L'un de nous, pris d'un malaise lundi dernier est toujours hospitalisé et nous craignons pour sa vie. Un autre a également été évacué aujourd'hui (mardi, ndlr) vers l'hôpital de Skikda. On a l'impression que notre sort n'intéresse aucun responsable de Sonatrach. Seule la SG du PT, Louisa Hanoune, a exprimé le vœu de nous parler.» Des travailleurs du complexe pétrochimique ont tenté, hier, dans un élan de solidarité, d'organiser une marche dans le pôle hydrocarbures avant d'être dissuadés, pour des considérations réglementaires, par des responsables de l'entreprise de gestion de la zone pétrochimique de Skikda. «Cela ne nous a pas empêchés de témoigner notre soutien à nos collègues grévistes puisque nous tenons, chaque jour, un piquet de grève d'une heure devant l'entrée du complexe», explique un travailleur du CP1K. Cette grève est intervenue après de multiples mouvements de protestation enclenchés au mois d'avril dernier pour revendiquer un ensemble de doléances d'ordre socioprofessionnel. Les travailleurs du CP1K, qui s'étaient démarqués des syndicalistes locaux de l'UGTA, n'ont cessé de demander d'être considérés sur un même pied d'égalité que leurs collègues des autres filiales de Sonatrach. Les travailleurs réclament, entre autres, l'octroi de la prime de rappel d'intégration à compter du 1er janvier 2010 et non à partir de janvier 2011, ainsi que le rappel relatif à la revalorisation des salaires.