Les agents gr�vistes de la faim ont �t� interdits d�occuper leurs postes de travail. C�est le fait le plus saillant du sixi�me jour de la gr�ve de la faim, observ�e depuis jeudi dernier par plus de 100 travailleurs. �Verbalement, on a �t� interdits d�acc�der � nos postes�, nous dira le d�l�gu� des travailleurs, joint par t�l�phone. Pourtant, la justice aurait retenu l�interdiction de l�attroupement au sein de la plateforme p�trochimique, sans plus, les gr�vistes continueront leur mouvement de contestation, en �vitant d��tre nombreux au m�me endroit. Cette d�cision fait suite � l�audition, lundi, par le procureur de la R�publique pr�s le tribunal de Skikda, pour attroupement ill�gal, perturbation des conditions de travail et pr�judice �conomique, de 11 ex-agents du PSG. Le magistrat instructeur a entam� cette proc�dure cons�cutivement � la plainte d�pos�e par le directeur du complexe � l�encontre des gr�vistes de la faim. Par ailleurs, ces derniers ont d�sign� deux avocats pour d�fendre leur cause et remis, pour la m�me occasion, des documents confondants au magistrat instructeur. Aussi, une lettre de revendications a �t� adress�e au pr�sident de la R�publique et au ministre de l�Int�rieur. La poursuite judiciaire enclench�e a mis de l�huile sur le feu et les tentatives d�apaisement semblent bannies des d�marches des responsables du complexe. Les restrictions contraignantes sont l�gion. Les derni�res en date sont les instructions �manant du directeur du complexe. La premi�re, l�interdiction de quitter le p�rim�tre de la zone p�trochimique pour recevoir des soins au niveau de l�h�pital de Skikda. �Un cas grave a �t� emp�ch� d��tre �vacu� � l�h�pital � bord de l�ambulance du complexe. Le m�decin dit recevoir des instructions du directeur du complexe. Les responsables du GL1K ont r�quisitionn� 7 ambulances, le personnel m�dical et param�dical, et en cas de malaise, on nous �vacue vers l�infirmerie du GL1K.� �La porte de la DRH et celle de la cantine, nous dira notre source, ont �t� ferm�es. Par contre, et aussi paradoxal que cela puisse para�tre, on met � la disposition des agents en poste des v�hicules de marque Toyota pour assurer le gardiennage, notamment au niveau de la DRH !� Depuis l�entame de la gr�ve de la faim, ce sont au total cinq agents qui ont �t� hospitalis�s. L�un d�eux, L. N., �g� de 55 ans et p�re de 5 enfants, a rendu l��me quelques jours apr�s son admission � l�h�pital apr�s avoir eu une baisse de tension et une hypoglyc�mie. Sa disparition renseigne sur les conditions socioprofessionnelles qui sont devenues insupportables. D�autre part, dira un gr�viste, �il nous a �t� �galement interdit de se rassembler devant la direction des ressources humaines, les responsables du complexe appr�hendent une tentative de notre part de faire exploser les unit�s ! Alors que ce sont nous, en d�pit du non-renouvellement des contrats, qui veillons � leur s�curit�. Actuellement, la tension monte au sein du GL1K. Les parents des gr�vistes, dont des retrait�s de la soci�t�, se sont d�plac�s sur les lieux. Ils ont manifest� �nergiquement leur d�sapprobation de la mani�re avec laquelle les responsables concern�s veulent r�gler cette affaire. Un mouvement de solidarit� a pris forme au sein de l�herm�tique plateforme p�trochimique. Une r�union a �t� improvis�e pour essayer de cerner les contours de cette affaire et tenter d�y rem�dier. Y ont pris part �galement des syndicalistes. Selon les t�moignages des gr�vistes, un repr�sentant de l�union de wilaya aurait exig� d�eux d��vacuer les lieux sinon des mesures r�pressives seront prises � leur encontre. Une autre mani�re syndicale de soutenir les travailleurs ! La seule lueur d�espoir est une promesse de r�int�grer ces agents chez un priv�, le 2 SP en l�occurrence ; l�ancien prestataire de services ayant fait l�objet d�un premier mouvement de contestation en 2005, notamment une gr�ve de la faim. De m�me que l�annonce du d�placement � Skikda du P-dg de Sonatrach, Mohamed Meziane, n��tait que rumeur. C�est dire que la contestation a de beaux jours devant elle. Affaire � suivre.