Les protestataires exigent d'être considérés sur le même pied d'égalité que leurs collègues des autres filiales de Sonatrach. Les dix travailleurs du complexe pétrochimique de Skikda (CP1K) ont poursuivi, hier, leur grève de la faim pour la 2ème journée consécutive. Joint hier par téléphone, le représentant des grévistes a déclaré que ce mouvement continuera «jusqu'à ce qu'on daigne enfin (les) écouter et (leur) accorder (leurs) droits légitimes». Il ajoutera qu'«aucun responsable du complexe ne s'est déplacé pour s'enquérir au moins de (notre) situation». Il nous fera savoir que trois travailleurs ont été pris de malaise suite à la grève de la faim entamée dans l'après-midi de mardi. «Ils s'étaient évanouis et le médecin du complexe, présent sur place, a jugé utile de les faire transporter à l'hôpital. L'un d'eux a regagné son piquet de grève après sa prise en charge médicale alors que les deux autres souffrant d'une sévère hypoglycémie, ne nous ont rejoints qu'en début de soirée. Leur état s'est nettement amélioré, et ils poursuivent leur grève», a-t-il précisé. Les dix grévistes demandent, au nom de leurs collègues, à ce que les sanctions prises en guise de représailles à l'encontre des travailleurs après le mouvement de protestation du mois d'avril dernier, soient levées. Ils revendiquent également le droit à la prime d'intégration du CP1K à l'entreprise-mère, Sonatrach, en exigeant d'être considérés sur le même pied d'égalité que leurs collègues des autres filiales. «C'est notre droit de bénéficier du rappel d'intégration à compter du 1er janvier 2010 et non à partir de janvier 2011, comme on ne cesse de nous le proposer», explique l'un des grévistes qui ajoute que les travailleurs attendent depuis des mois qu'on daigne leur verser enfin le rappel relatif à la revalorisation des salaires. «Ce sont des droits légitimes ; nous sommes une filiale Sonatrach à part entière, et de ce fait nous devons bénéficier des mêmes avantages que les autres filiales. Pourquoi faut-il que le CP1K reste le parent pauvre de Sonatrach ?» s'est-il interrogé. A propos de l'appel de l'union de wilaya à l'organisation d'une assemblée générale élective hier, le même représentant juge que cet appel restera sans suite. Et d'estimer que «les travailleurs ne sont pas contre l'UGTA mais contre les agissements de ses responsables locaux qui veulent imposer leurs hommes. Les travailleurs ne comprennent pas également le fait que les responsables de l'UGTA appellent à une assemblée alors que les problèmes socioprofessionnels des travailleurs durent depuis des années déjà», a-t-il conclu.