Cela fait presque un mois que les experts judiciaires ont tenu une rencontre avec le parquet en présence du procureur général pour «évoquer le travail des auxiliaires de justice en quête d'un statut à même de définir sinon de codifier leur rôle dans tout processus judiciaire», fait savoir maître Mohamed Zobeidi, président de l'association des experts judiciaires à l'issue d'une rencontre des experts tenue au siège situé au complexe d'affaires Ahmed Medeghri, bâtiment-F route d'Alger. La courte entrevue qui nous a réunis avec ce corps de métier à la fois harassant et méconnu reste d'un intérêt crucial tant pour les experts eux-mêmes que pour les justiciables. Actuellement, diront nos interlocuteurs, «nous œuvrons à actualiser l'enregistrement des experts au tableau» et à «mettre en place les mécanismes de fonctionnement pour un travail d'expertise répondant aux normes à l'aune de réformes introduites dans le secteur de la justice». Maître Zobeidi, tout en rappelant l'approche préconisée en matière de relation de travail, de plus en plus étroite avec les magistrats, dit «lancer un appel pressant aux experts, toutes disciplines confondues, à venir s'enquérir du travail fourni et s'unir pour que les experts aient leur propre statut». L'association des experts judiciaires, qui aspire à ce que la corporation soit dotée d'un guide, compte organiser des journées d'études et séminaires sur des thématiques variées tant elle reste pluridisciplinaire dans ses activités. Pour rappel, elle a déjà organisé en 2009 un intéressant séminaire qui a vu une participation de qualité et a fait sortir, depuis, l'association de l'ombre dans laquelle elle était confinée.