Le Parti des travailleurs (PT), en collaboration avec l'UGTA, organisera, du 10 au 12 décembre prochain, une conférence internationale visant à «dénoncer les guerres d'occupation et l'ingérence dans les affaires internes des pays et défendre l'intégrité et la souveraineté des nations». Durant trois jours, des responsables politiques et des syndicalistes issus de pays subsahariens, du Maghreb, d'Afrique et du Sahel vont tenter d'expliquer «le danger qui peut surgir a tout moment, si les Etats concernés ne se mobilisent pas pour défendre leur nation». C'est du moins la conviction du parti de Louisa Hanoune. La leader du PT mène actuellement une campagne de sensibilisation autour de ce sujet dans plusieurs wilayas du pays et se prépare déjà aux élections législatives prochaines. «Les prochaines joutes électorales nous intéressent puisqu'au PT, nous sommes préparés à toute éventualité, mais pour l'heure, notre priorité est de mettre sur pied cette conférence internationale et d'atteindre par la même nos objectifs», a souligné, hier, M. Djoudi, responsable au sein de ce parti. Dans l'appel lancé par les organisateurs de cette conférence, il est fait référence au refus de toute présence militaire étrangère, sous quelque forme que ce soit, dans la région du Maghreb et, plus généralement, sur le continent africain. «Nous refusons les atteintes à la souveraineté des nations et le pillage des richesses et ressources des peuples de la région du Maghreb et d'Afrique qui sont, avec l'installation de bases militaires étrangères, à commencer par Africom, les véritables enjeux de la guerre d'occupation en Libye sous l'égide de l'OTAN», notent les initiateurs de cette manifestation. Ces derniers dénoncent les appétits des gouvernements impérialistes voulant accaparer les marchés de reconstruction des infrastructures détruites en Libye par les frappes de l'OTAN. Les initiateurs de la conférence dénient à «l'OTAN le droit de disposer du sort des peuples du Maghreb, de l'Afrique subsaharienne et de tous les peuples du monde».