Le département d'anglais de l'université d'Alger est paralysé depuis le début de l'année universitaire. Près de 600 étudiants, recalés l'année passée, contestent les conditions de rachat imposées par la direction du département. Selon les représentants de ces étudiants, «le conseil scientifique a bien fixé le rachat à 9,50/20, mais la direction du département a imposé des conditions très strictes et les étudiants disposant d'une note éliminatoire ne peuvent être rachetés». B. Amira, représentante des étudiants, espère trouver une possibilité de passer en troisième année. Les protestataires dénoncent également la menace brandie par la direction concernant la réorientation des étudiants recalés vers d'autres filières. «Est-il possible d'être réorienté vers une autre filière après trois ans passés au département d'anglais ?», s'interroge une autre étudiante. Ses camarades évoquent une note de la direction concernant la réorientation des étudiants recalés vers d'autres filières. Cette note, dont nous n'avons pas confirmé l'existence, serait à l'origine du mécontentement de ces centaines de protestataires qui ne souhaitent pas être dirigés vers d'autres universités. «C'est une situation floue. On ne sait plus qui ouvre droit au rachat et qui doit refaire l'année. Chaque enseignant applique ses propres normes et, en fin de compte, des étudiants qui ont plus de 10 de moyenne se retrouvent à refaire l'année parce qu'ils ont une note éliminatoire. D'autres, avec une moyenne inférieure à 10, peuvent passer sans problème. Les critères ne sont pas encore clairs et nous appelons les responsables du secteur à intervenir pour mettre fin à cette anarchie», lancent les deux étudiantes. Ce sont plus de 600 étudiants qui attendent une décision de la direction de leur institut qui fixerait clairement les critères de passage et de mettra fin à l'anarchie. Les étudiants se mobilisent actuellement pour faire valoir leur droit à des explications nettes concernant les modalités de passage et demandent l'intervention des responsables du secteur pour mettre un terme aux «spéculations sur notre devenir». Les protestataires qui ont bloqué le département comptent maintenir leur action de protestation jusqu'à ce que les responsables du secteur «sortent de leur mutisme».