Nous sommes en grève depuis 7 jours pour poser des revendications légitimes et la seule réponse à laquelle nous avons droit, c'est la menace de licenciement, alors que nous travaillons dans le Sud depuis des années, loin de nos familles et dans des conditions déplorables.» C'est le cri de désespoir lancé hier par un représentant de la filiale Grands travaux pétroliers (GTP) du champ gazier Oroughoud, à 30 km de Hassi Messaoud. Il fait partie des 6000 travailleurs qui ont adhéré à ce mouvement de contestation pour demander de meilleures conditions de travail, mais surtout le versement du rappel de l'indemnité de zone et de conditions de vie, ainsi que la prime d'intéressement. En vain. La menace de licenciement et de procédures judiciaires est la seule réponse accordée à ses travailleurs qui se disent «marginalisés par rapport aux autres filiales – ENSP, Enafor, ENTP – qui ont toutes reçu leur rappel d'indemnités». «Le wali de Ouargla aurait décidé d'entreprendre des poursuites judiciaires contre nous», précise un de ses grévistes. Et d'ajouter : «La direction du GTP bloque nos rappels et ose nous menacer de licenciement si nous ne reprenons pas le travail immédiatement.» Ce mouvement de contestation se fait en marge du syndicat de l'entreprise, accusé de protéger «les intérêts des responsables en piétinant ceux des travailleurs». Ils se disent déterminés à poursuivre leur grève jusqu'à ce leurs revendications soient prises en charge.