La grève déclenchée avant-hier par les travailleurs de l'entreprise parapétrolière GTP (Grands travaux pétroliers) de Hassi-Messaoud s'est propagée hier matin à In Amenas où un millier de travailleurs ont emboîté le pas à leurs collègues pour exiger les mêmes revendications à savoir le versement de la première tranche du rappel de 80% de l'indemnité de zone et de conditions de vie (IZCV) ainsi que l'attribution de la prime d'intéressement. Selon nos informations, plusieurs chantiers de compagnies étrangères et de Sonatrach situés à Hassi-Messaoud et In Amenas sont paralysés à la suite de ce mouvement de grève observé par plus de 3 000 travailleurs exerçant dans le Sud. En plus des chantiers, le mouvement de protestation entamé avant-hier a également touché la base d'Irara et de Gassi Touil à 120 km de Hassi-Messaoud où se trouve un important chantier de gaz liquéfié. La grève a affecté aussi la base d'Ourhoud à 300 km de Hassi-Messaoud mais aussi le chantier de LPG de Hassi-Messaoud ainsi que celui de Hourhoud. À In Amenas, ce sont pus de 1 000 travailleurs qui sont entrés en grève depuis hier paralysant plusieurs projets de Sonatrach et d'autres compagnies pétrolières étrangères. C'est ainsi que le chantier de gaz de la compagnie BP situé à Tigarouine a été affecté par cet arrêt de travail mais aussi celui de TFT de In Amenas et de Alrar où se trouvent plusieurs entreprises pétrolières. Les travailleurs maintiennent toujours leurs revendications. Ils demandent le versement des augmentations décidées dans l'accord salarial de juin dernier en particulier les 80% de l'indemnité IZCV. Selon les travailleurs joints hier par téléphone, la première tranche de cette prime a été déjà versée aux autres entreprises comme Sonatrach, Enageo, ENMTP ou encore l'ENMSP contrairement à GTP où rien n'a été décidé encore, précisent-ils. Ils exigent aussi l'attribution de la prime d'intéressement qui, selon eux, a été prévue dans l'accord salarial entre la direction de l'entreprise et le syndicat d'entreprise. Les protestataires ont saisi l'occasion pour évoquer d'autres revendications notamment l'amélioration des conditions de travail. C'est la deuxième fois que les travailleurs de GTP, exerçant dans le sud du pays, font grève pour des revendications salariales. Le premier mouvement de grève a été observé au mois de juin dernier et a duré 11 jours et a affecté plusieurs chantiers de Sonatrach. Il n'a pris fin qu'après la signature d'un accord avec le syndicat d'entreprise prévoyant d'importantes décisions en faveur des travailleurs, parmi elles les 80% de revalorisation de l'indemnité IZCV et l'attribution de la prime d'intéressement d'un montant de 40 000 DA. M. T.