La Commission fédérale des arbitres (CFA) édicte des règles et les transgresse en toute impunité. Elle vient d'être rattrapée par une grave violation de son propre règlement régissant le concours de passage de grade interrégions. Dans son règlement, elle précise les conditions préalables que tout candidat à ce concours doit remplir. A savoir être âgé de 28 ans, avoir un niveau d'instruction très appréciable et surtout avoir arbitré 20 matches au moins en Régionale I. La CFA a retenu, avec la complicité évidente de son appendice de la Régionale d'Alger, un arbitre qui a officié 13 matches seulement en deux saisons (2009-2010 et 2010-2011) en Régionale I, 6 la première saison et 7 la seconde. Donc, une des trois conditions primordiales n'est pas remplie. De facto, l'arbitre en question n'ouvrait pas droit à ce concours. Malgré cela, il a été maintenu et a concouru. Cette situation n'a pu se produire qu'à la faveur d'une collusion entre la CFA et la commission d'arbitrage de la LRFA. C'est une grave dérive commise et cautionnée par les deux parties. Alors que des arbitres remplissant totalement les trois conditions ont été carrément marginalisés, un «heureux élu» bénéficie d'un piston pour monter en grade. Autre grave entorse en la matière, cet arbitre ne s'est pas engagé au niveau de sa Ligue au titre de la saison 2011-2012. Automatiquement, il ne peut plus être désigné. La CFA a passé outre ce point du règlement et l'a régulièrement désigné pour les matches des U20 et U21. Cette double transgression des propres règlements de la CFA (non renouvellement de l'engagement et moins de 20 matches dirigés) est la preuve éclatante de l'implication de la CFA dans les affaires qui puent et polluent l'arbitrage. Cette regrettable situation était inévitable depuis que l'arbitrage algérien se conjugue à la première personne du singulier et a été infesté par des tricheurs qui, sans crainte aucune, et à ciel ouvert dévoient ce corps si important à la pratique du football.