Les ventes ou concessions de terrain sont interdites depuis sept ans sans que le projet de la nouvelle ville ne connaisse la moindre évolution. La situation de gel et de blocage que vit la daïra de Hassi Messaoud suite à l'instruction n°05 de la 04/12/2004, portant délocalisation de la ville de Hassi Messaoud et les 17 mesures dites de protection du champ pétrolier et de la ville de Hassi Messaoud, a plongé la zone dans une inertie totale, où la dégradation de l'espace public excède la population. Le seul élu actif de la daïra après la dissolution de l'APC de Hassi Messaoud depuis deux ans est monté au créneau. A coups de rapports et d'interventions orales, l'élu FNA à l'APW de Ouargla interpelle les plus hautes autorités du pays. Extension bloquée Hakim Maati organise ce samedi un meeting, où il convie la société civile de Hassi Messaoud à s'exprimer quant à la situation actuelle de sa ville. Il avait auparavant ciblé cinq points noirs qui pénalisent la capitale du pétrole, à savoir le maintien inexpliqué de mesures coercitives bloquant toute extension de la ville de Hassi Messaoud en n'accordant plus de terrains par concessions ou par vente depuis sept ans, sans pour autant activer la réalisation de la nouvelle ville pour permettre aux nouveaux investisseurs de s'installer rapidement. Son rapport recommande également de définir un périmètre sécurisé de la zone urbaine de l'actuelle ville de Hassi Messaoud, où tout citoyen propriétaire d'un terrain ou d'un bien immeuble puisse entreprendre une construction ou effectuer des travaux d'aménagement dans le respect des procédures réglementaires. L'élu préconise plus de transparence et de communication en informant officiellement la population sur le devenir de sa ville. Sera-t-elle transférée ? Quand et comment ? Les propriétaires seront-ils dédommagés ? Comment et quand ? Combien de temps faudrait-il encore attendre pour les études et la réalisation de la nouvelle ville de Hassi Messaoud ? L'autre point pertinent est l'explication de la nature du danger qui plane sur l'actuelle ville et les mesures prises au niveau des installations pétrolières. «A-t-on prévu des équipements spécifiques de secours pour la protection de chaque citoyen en cas d'urgence ? Les citoyens de Hassi Messaoud sont en droit d'exiger une vie meilleure dans une ville meilleure», dit M. Maati, qui ajoute que «l'APC est inactive et on a l'impression qu'un mot d'ordre a été donné pour rendre la vie impossible aux citoyens. Est-ce de cette manière-là que l'on remercie et félicite les pionniers qui ont pris en charge la nationalisation des hydrocarbures ?» La décision de construire une nouvelle ville moderne a été plus ou moins bien accueillie par les habitants de Hassi Messaoud, interdits d'expression à ce propos par ordre gouvernemental. Rêvant de beaux pavillons entourés d'espaces verts et de lacs, leur vie s'est transformée en un cauchemar tant la vie à Hassi Messaoud est devenue synonyme de désespoir, d'insécurité et de peur. Toutes les dégradations subies par la ville depuis l'application de certaines mesures contenues dans l'instruction gouvernementale, auxquelles s'ajoute l'absence d'activités de l'APC font dire à plus d'un que la ville se trouve plutôt en danger d'effondrement et de drames écologiques, urbains et humains que du danger émanant des installations de gaz auxquelles les gens on fini par s'habituer en 50 ans. Certains ironisent qu'aucun citoyen de Hassi Messaoud n'ait reçu un seul masque de protection ou de tenue de sécurité pour se protéger. Les habitants réclament un plan d'aménagement de l'actuelle ville de Hassi Messaoud pour la remise en état de toutes les infrastructures publiques tels que les routes, trottoirs, l'éclairage public, les espaces verts, la prise en charge des ordures ménagères, un véritable marché de proximité, des lieux de détente et de loisirs pour les familles, un hôpital digne d'une ville pétrolière de renommée internationale.