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Les cendres de Bigeard au Panthéon : «Une initiative historiquement infondée, politiquement dangereuse et humainement scandaleuse»
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Publié dans El Watan le 29 - 11 - 2011

Provocation, alors que l'Algérie s'apprête à commémorer le cinquantième anniversaire de son indépendance ? Opération politicienne destinée à satisfaire le lobby nostalgérique, à quelques mois de l'élection présidentielle ? Les cendres du général Marcel Bigeard — décédé en juin 2010 — vont être transférées à l'Hôtel des Invalides à Paris. Une décision controversée.
Paris.
De notre correspondante
Tout en se défendant de l'avoir personnellement pratiquée, Marcel Bigeard avait justifié le recours à la torture, la considérant comme un «mal nécessaire». Il n'a jamais eu à en répondre. Dans un appel contre cet hommage (texte intégral sur le site de Médiapart), des historiens, intellectuels et des personnalités de la société civile dénoncent dans le transfert aux Invalides des cendres du général Bigeard, «une manœuvre politicienne, orchestrée par le ministre de la Défense, dont le passé d'extrême-droite est connu». «Cette initiative est doublement pernicieuse. D'une part, il y a une certaine indécence à mettre Bigeard au rang d'autres grands militaires qui y reposent, parfois depuis des siècles…, d'autre part, et surtout, une telle initiative serait une insulte à divers peuples qui acquirent, au prix fort, naguère, leur indépendance.
Ces pays sont libres depuis des décennies, ils ont le plus souvent des relations cordiales avec le nôtre. A-t-on pensé un instant au signal que le gouvernement français s'apprête à leur envoyer ? Est-ce du mépris à l'état pur ou de l'inconscience ?»... «En Indochine et en Algérie, il (le général Bigeard, ndlr) a laissé aux peuples, aux patriotes qu'il a combattus, aux prisonniers qu'il a ‘‘interrogés'', de douloureux souvenirs. Aujourd'hui encore, dans bien des familles vietnamiennes et algériennes, qui pleurent toujours leurs morts, ou dont certains membres portent encore dans leur chair les plaies du passé, le nom de Bigeard sonne comme synonyme des pratiques les plus détestables de l'armée française… Nous exigeons que le gouvernement français renonce à cette initiative historiquement infondée, politiquement dangereuse et humainement scandaleuse», soulignent les signataires de l'appel, dont l'initiative revient à Alain Ruscio, historien de la colonisation et Rosa Moussaoui, journaliste à L'Humanité.
«Une violation» de la Convention de Genève contre la torture
Pour l'avocat Roland Rappaport (tribune du 23 novembre sur Médiapart, intitulée «Bigeard aux Invalides : pourquoi ce serait une infamie», le transfert des cendres du général Bigeard à l'Hôtel des Invalides contrevient «aux obligations pesant sur les Etats signataires de la Convention internationale contre la torture». Roland Rappaport relève que le général Jacques de Bollardière fut, pendant la guerre d'Algérie, le seul officier supérieur à avoir condamné ouvertement la pratique de la torture. «Sa prise de position publique lui valut une sanction de 60 jours d'arrêt de forteresse. Ses cendres ne sont pas aux Invalides. Quant à la décision du ministre de la Défense, Gérard Longuet, de transférer les cendres du général Bigeard aux Invalides, elle constitue une violation des obligations pesant sur les Etats signataires de la Convention internationale contre la torture et tout particulièrement son article 10». En décembre 1984, était adoptée la Convention internationale contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants.
La France l'a signée dès le 14 février 1986 et ratifiée le 26 juin 1987. Aux termes de son article 10, «tout Etat partie veille à ce que l'enseignement et l'information concernant l'interdiction de la torture fasse partie intégrante de la formation du personnel civil ou militaire chargé de l'application des lois, du personnel médical, des agents de la fonction publique et des autres personnes qui peuvent intervenir dans la garde, l'interrogatoire ou le traitement de tout individu arrêté, détenu ou emprisonné de quelque façon que ce soit». Amnesty International avait déploré dans un communiqué, le 24 novembre 2000 (suite aux aveux du général Aussaresses), «le manque de volonté politique des gouvernements français successifs (qui) a contribué à présenter la torture, les exécutions sommaires et les disparitions comme des maux nécessaires (source Ligue des droits de l'homme de Toulon, ndlr), et estimé que reconnaître ces crimes ne saurait suffire. Le vrai débat porte sur l'impunité dont continuent à bénéficier leurs responsables et le déni de justice auquel continuent de faire face les victimes et leurs familles».


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