Des centaines de retraités affiliés à la Fédération nationale des travailleurs retraités (FNTR) ont participé, hier, à une marche au chef-lieu de la wilaya de Tizi Ouzou pour exiger l'augmentation de leurs pensions, qu'ils qualifient d'insignifiantes et dénoncer les résultats de la dernière tripartite sociale. Les manifestants ont réclamé l'alignement des pensions de retraite à 100% sur le Salaire national minimum garanti (SMNG), au lieu des 75% actuels. Outre la révision de certains articles de la loi 83-12 relative à la retraite, les protestataires ont demandé l'actualisation des pensions de retraite antérieures au mois d'août de l'année 2005, tel que stipulé dans l'article 43 de la même loi, précisent-ils dans leur plateforme de revendications. Ils exigent également l'augmentation de la majoration pour conjoint à charge, en «rétablissant l'article 15 original de la loi 83-12», précisent-ils dans le même document, qui comprend d'autres doléances, dont l'exonération de l'IRG pour les pensions de retraite inférieures à 40 000 DA et l'application d'un taux «modique» au-delà de ce montant. Les protestataires ont battu le pavé depuis le siège de l'union de wilaya de l'UGTA, parcourant l'avenue Houari Boumediène, en direction de la cité administrative. La marche a eu lieu dans la sérénité et s'est terminée devant le siège de la wilaya, où une lettre a été remise au wali afin de la transmettre au gouvernement. Les marcheurs ont brandi des banderoles sur lesquelles on pouvait lire, entre autres : «Respect et dignité pour les retraités», «Nous ne demandons pas l'aumône», «Non à la tripartite», «Non à la hogra», «Nous voulons nos droits». A noter par ailleurs que le Front des forces socialistes (FFS) a rendu publique hier une déclaration de soutien au mouvement de protestation des retraités. «Gavée de promesses jamais tenues, cette frange de la société algérienne écartée des préoccupations salariales continue de vivre dans la précarité, le mépris et la désillusion», lit-on dans la déclaration du FFS, qui exige des pouvoirs publics de «mettre fin aux disparités existant en matière de salaires, de pensions et allocations de retraite».