Hier, la circulation a été des plus pénibles, automobilistes et piétons ont souffert pour arriver à leur poste de travail ou effectuer leurs courses. Cependant, s'il y a une catégorie de la population oranaise qui a le plus souffert c'est celle utilisant les transports en commun. Cette population s'est retrouvée à la merci de transporteurs sans scrupules. Ces derniers ont imposé une tarification «spécial pluie». Quelques chauffeurs de taxi ont imposé le système du payement de la double course à leurs clients. «Un chauffeur de taxi m'a averti que je devrais payer double avant que je ne prenne place dans son véhicule, j'ai accepté car j'étais déjà mouillée jusqu'aux os», se lamentera une jeune femme. Si, à Oran ville, ce dépassement n'a été commis que par des taxieurs, au niveau de la corniche oranaise même les transporteurs publics privés ont imposé la tarification de pluie. «Les bus desservant Oran ont imposé le prix de 50 D.A la place, c'est de la folie, ils ont agi de la sorte car ils savent qu'ils ne seront pas inquiétés», a dit un habitant de la corniche oranaise de la commune de Aïn El Turck qui travaille à Oran. Notre interlocuteur a ajouté: «on a dû se plier à leur exigence puisqu'ils se sont donné le mot et ont tous imposé ce tarif, l'essentiel pour nous étant d'arriver à temps au bureau». Si les bus de la corniche ont imposé le tarif de 50 D.A la place, les chauffeurs de taxi desservant la ligne Oran- Aïn El Turck n'y sont pas allés avec le dos de la cuillère. Ils ont demandé 200 D.A la place à leurs clients. «Lorsque le chauffeur de taxi m'a dit que la place était à 200 DA, j'ai opté pour le bus même s'il a fallu que je joue des coudes pour y arriver. J'ai été autant surprise de constater que la place y était à 50 DA mais c'est mieux que 200 DA». Pauvre citoyen éternel otage de situations, hier les Oranais ont également été saignés dans les marchés où les légumes ont doublé de prix. Les tarifs «pluie» ont été imposés même dans les marchés. Le prix de la tomate, de la pomme de terre, pour ne citer que ces deux légumes de base, ont doublé du jour au lendemain. «La pomme de terre à 70 D.A et la tomate à 45 DA, c'est comme si la cueillette se faisait chaque jour et qu'il ne s'agit pas de produit stockés», s'est lamentée une mère de famille au marché d'El Hamri.