Le rapport établi par la Fédération internationale de journalistes (FIJ) pour l'année 2005 fait état de « 150 journalistes tués dans l'exercice de leurs fonctions, victimes de la guerre, d'assassinat, de catastrophes naturelles ou d'accidents en 2005 ». Déjà en 2004, la fédération recensait quelque 100 travailleurs des médias tués au cours de l'année. « Il s'agit pour l'année 2005 de la pire année jamais enregistrée pour une profession de plus en plus dangereuse », précise la FIJ dans son rapport. Et de préciser que « 89 journalistes ont été tués dans l'exercice de leurs fonctions, la plupart victimes d'assassinat. Les 61 autres ont trouvé la mort au cours de reportages, dont 48 ont péri dans le crash d'un avion militaire en Iran et 3 dans le puissant séisme du 8 octobre en Asie du Sud » . La région la plus dangereuse pour le métier reste encore l'Irak puisque « 35 journalistes de différentes nationalités ont trouvé la mort en Irak, alors que dans la région Asie-Pacifique, 36 journaliste ont été tués en 2005, dont 10 aux Philippines ». Déjà dans son rapport de l'année 2004, la Fij instruisait du danger potentiel que de pratiquer le métier de journaliste dans la région du Moyen-Orient. « L'attaque à la bombe du bureau de la chaîne Al Arabiya à Baghdad et dans laquelle un certain nombre d'employés ont été tués, puis l'assassinat du cameraman de Reuters, Dhia Najim, ont confirmé que l'Irak est bien le pays le plus dangereux pour les journalistes. Ces dernières victimes portent le nombre total de travailleurs des médias morts en 2004 à déjà presque 100 », informait la FIJ. Cette recrudescence de violence à l'égard du monde de la presse préoccupe au plus haut point les organisations internationales qui se sont réunies à plusieurs reprises aux fins de créer une coalition d'organisations de médias combattant pour un journalisme plus sûr.