Le leader du Mouvement pour la société et la paix (MSP), Bouguerra Soltani, présidé, hier à Bordj Bou Arréridj, une rencontre régionale des représentants des wilayas de M'sila, Sétif, Bouira, Béjaïa et Bordj Bou Arréridj. Réconforté par les victoires électorales de ses congénères maghrébins et égyptiens, le MSP brandit non seulement la menace d'un retrait de l'Alliance présidentielle, mais veut, à quelques mois seulement des prochaines élections législatives, passer à une autre alliance avec la mouvance islamiste algérienne et galvaniser ses troupes. Dans son allocution, M. Soltani a estimé que le contexte local et international offre à la mouvance islamiste l'opportunité de se regrouper en une alliance. «On n'est pas au stade de l'alliance, mais le débat est ouvert avec les islamistes», a-t-il dit. Sans aucun doute, il s'agit là d'un revirement tactique imposé par les nouveaux développements politiques intervenus dans le Monde arabe. Soltani, lui, s'inquiète de l'interprétation qui pourrait être faite de sa pirouette à quelques mois des élections. D'ailleurs, son deuxième projet est la création d'un «front national contre la fraude». «Ce projet est distribué aux partis politiques agréés», a dit l'orateur. Autre point abordé par le président du MSP : les réformes engagées par le président de la République. «Le MSP n'est ni pour ni contre ces réformes, mais n'en est pas satisfait car elles sont imposées», a-t-il déclaré. Et d'ajouter : «Ce qui nous pousse à réclamer des réformes profondes et globales.»