Le président de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), secrétaire général du front Polisario, Mohamed Abdelaziz, a appelé l'organisation des Nations unies à intervenir d'«urgence» pour sauver la vie des prisonniers politiques sahraouis en grève de la faim depuis le 31 octobre dernier à la prison de Salé (Maroc), afin d'«éviter une tragédie humaine». Dans un message adressé au secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, le président sahraoui a mis en garde contre la «précarité» de l'état de santé des prisonniers et les conséquences «graves» qui peuvent en découler, imputant au gouvernement marocain «l'entière responsabilité de cette situation». Le président sahraoui a en outre appelé Ban Ki-moon à amener le Maroc à «répondre aux demandes légitimes des prisonniers politiques, leur permettre un procès équitable ou leur assurer une libération immédiate». Il a indiqué qu'«en violant les droits fondamentaux des citoyens sahraouis au vu et au su de tous et en présence de la Mission pour le référendum au Sahara occidental (Minurso), le régime marocain annonce qu'il fait fi de la légitimité internationale, au droits de l'homme et au droit international». Le président Abdelaziz a ajouté que cette situation «renforce la nécessité d'un mécanisme onusien qui permet à la Minurso la protection et la surveillance des droits humains au Sahara occidental, la libération de tous les détenus politiques sahraouis, la clarification du sort de 651 disparus sahraouis au Maroc, l'arrêt de la spoliation des ressources naturelles sahraouies et la destruction du mur divisant le Sahara occidental par des millions de mines antipersonnelles prohibées au niveau international». Le secrétaire général du front Polisario a affirmé que l'exercice du peuple sahraoui de son droit inaliénable à l'autodétermination est «la seule solution à même de mettre fin à la tragédie humaine au Sahara occidental».