Les étudiants affectés à la résidence universitaire de Tamda vivent le calvaire en raison des travaux qui se poursuivent sur le site. Pas moins de 1500 étudiants vivent le calvaire à Cité universitaire des garçons à Tamda où les conditions d'hébergement laissent à désirer. «Le constat est alarmant. Nous vivons dans des conditions très difficiles. Il n y a pas d'eau, ni chauffage et même pas une salle de lecture», tels sont les propos de quelques résidants rencontrés lors de notre déplacement sur les lieux. En raison des coupures fréquentes d'eau, les résidents s'approvisionnent à l'aide des bouteilles, à partir d'une citerne utilisée aussi par les travailleurs des différents chantiers engagés à l'intérieur et à l'extérieur de ladite résidence dépourvue même de clôture. «L'étudiant subit le calvaire. Il est hébergé dans un chantier. Après une journée d'études chargée, il arrive et il ne trouve même pas d'eau dans les blocs sanitaires. Hier, j'ai trouvé ma chambre inondée. Même le lit a été touché et mouillé. La raison : les travailleurs de la cité ont tenté de mettre en service la chaudière alors que les travaux de raccordement de la conduite ne sont pas achevés», nous raconte un étudiant originaire d'Akbou qui ajoute : «Si je n'habitais pas loin, j'aurais préféré rentrer chez moi chaque jour au lieu de rester dans cette situation». Notre interlocuteur évoque également le problème d'insécurité. «Il y a toujours des étrangers à la cité qui rentrent de jour comme de nuit, et parfois munis d'armes blanches. Il n y a même pas d'agents pour veiller sur la sécurité des étudiants qui sont livrés à eux-mêmes», ajoute-t-il. A Tamada, les étudiants sont livrés à leur sort.La résidence universitaire de Tamda 2 ressemble beaucoup plus à un chantier à ciel ouvert qu'à autre chose. Des engins des travaux publics et des camions de gros tonnage ne cessent de faire quotidiennement des allers-retours devant les pavillons d'hébergement. Des matériaux de constructions jonchent les différentes allées de l'établissement. «Vous voyez, il y a un danger permanent qui guette l'étudiant qui est obligé de traverser quotidiennement dans la gadoue pour rentrer à sa chambre. Il nous faut des paires de bottes surtout en cette période hivernale, car la fin des travaux n'est pas pour demain», fulmine un autre résidant qui souligne aussi des défaillances dans la couverture sanitaire. «Il n'y a pas d'ambulance et même pas un médecin à l'intérieur de cette cité. La salle de sport est fermée, le foyer est exigu. Il est d'une capacité d'accueil qui ne dépasse pas trente personnes», clament-ils. De son côté, une représentante de l'administrions reconnaît qu'il y a effectivement un retard dans l'achèvement des travaux de cette résidence. «On aurait aimé voir les étudiants dans de bonnes conditions mais on constate du retard dans l'achèvement des travaux. On souhaite que cette situation puisse changer dans peu de temps», a-t-elle déclaré. La semaine dernière, les résidents de la cité universitaire de Tamda 2 ont organisé une marche dans la ville de Tizi Ouzou. Les protestataires se sont élevés contre les mauvaises conditions d'hébergement. Ils voulaient interpeller également, à travers leur action, les responsables des œuvres universitaires à agir pour mettre fin à ce calvaire que vit cette frange de la communauté estudiantine. Ils ne comptent pas aussi, disent-ils, lâcher prise avant de voir leurs revendications sérieusement prises en charge par les responsables concernés. D'ailleurs, ils menacent de recourir à d'autres actions si leurs doléances restent toujours sans suite.