En raison de l'indisponibilité de nouvelles structures d'accueil d'ici la prochaine rentrée universitaire, le déficit en lits sera très important, notamment pour l'hébergement des filles. À Tizi Ouzou, l'administration locale presse les entrepreneurs engagés au nouveau pôle universitaire de Tamda pour pouvoir réceptionner les premières structures pédagogiques en 2008. Mais qu'en est-il de la rentrée universitaire prochaine (2007-2008) ? De l'aveu de tout le monde, l'université Mouloud-Memmeri (UMMTO) subit une pression très forte due à la croissance de ses effectifs estudiantins en attendant l'achèvement total, dans les années à venir, du pôle universitaire de Tamda avec ses 18 000 places pédagogiques et ces 20 000 lits. Ainsi, selon le rapport présenté par les services du rectorat de l'université de Tizi Ouzou, le 30 mai dernier lors de l'examen des préparatifs de la prochaine rentrée universitaire au conseil de wilaya, l'UMMTO aura un effectif avoisinant les 40 500 étudiants à la fin de 2007, alors qu'il est de 36 000 actuellement. Un flux qui “nécessite la consolidation des capacités d'accueil à travers la réception impérative de 3 000 places pédagogiques en cours de réalisation à Hasnaoua II”, est-il noté dans le document de l'université. Plus loin, les responsables de l'UMMTO soulignent l'urgence que constitue l'accélération de la cadence des travaux du chantier de 1 000 places pédagogique et ceux du chantier du rectorat à Hasnaoua II. Au plan hébergement, la situation n'est guère reluisante. La présidente de la commission de préparation de la rentrée universitaire 2007/2008, instituée par la direction générale de l'Onou, a indiqué lors du conseil de wilaya du 30 mai dernier que “le déficit sera très important en matière d'hébergement surtout pour les filles”. Cela est dû au fait que l'université recevra 11 000 futurs étudiants avec “une indisponibilité de nouvelles structures d'accueil, à l'exception du projet de réalisation d'une résidence universitaire de 500 lits pour garçons avec un restaurant de 500 places à Oued Aïssi dont la livraison est prévue pour la fin de l'année en cours, selon la Dlep”, est-il noté dans le document des œuvres universitaires. Au volet de l'hébergement féminin, cette commission souligne qu'“il aurait été souhaitable de réaliser une résidence de 2 000 lits afin de faire face au flux plus important d'année en année. Au nombre de places pédagogiques réalisées (4 000 à Hasnaoua I et 2 000 à Hasnaoua II) doit correspondre en principe le même nombre de places en hébergement”. En ce sens, est-il préconisé l'assainissement des résidences universitaires par l'exclusion des indus occupants, l'élimination des doubles emplois, l'instauration de l'accès aux résidences par des cartes magnétiques, entre autres suggestions. Mais plus loin, les rédacteurs du document signalent que “les projets du programme quinquennal, relatifs à la réalisation de structures d'hébergement et de restauration à Tamda, Draâ Ben Khedda et Tadmaït n'ont pas démarré à ce jour”. ABDENOUR BOUHIREB