Le secteur de la formation professionnelle risque de connaître un mois de février agité. Après les grèves menées par les travailleurs de l'éducation nationale et de l'enseignement supérieur, il est à prévoir que le secteur de la formation professionnelle connaisse aussi un mouvement de débrayage. Les cadres syndicaux de la Fédération nationale des travailleurs du secteur de la formation professionnelle de la jeunesse et des sports, réunis hier en conférence nationale, au siège de l'ANALJ de Zeralda, ont retenu le principe de recourir à une grève de trois jours (les 18,19 et 20 février prochain) pour faire aboutir leurs revendications. Un délai de près d'un mois a été accordé à leur tutelle, le ministère de l'Enseignement et de la Formation professionnels, afin qu'il satisfasse leurs doléances. « Si nos revendications ne sont pas satisfaites d'ici là, nous ferons la grève », a menacé le secrétaire général de cette fédération, Sana Tayeb. Les cadres syndicaux de cette fédération, affiliée à l'UGTA, ont notamment dénoncé le « marasme dans lequel végète leur corporation, le mépris affiché par la tutelle à l'égard des travailleurs et les sanctions infligées à certains élus syndicaux ». Dans une plateforme de revendications comprenant neuf points qu'ils prévoient d'adresser au ministère de la Formation professionnelle, les protestataires posent le problème du non-respect et de la non-application des points inscrits dans le procès-verbal ayant sanctionné la réunion qui a regroupé leur fédération et l'administration centrale le 9 septembre 2004. Aussi, ils demandent une augmentation des salaires, le gel de toutes les sanctions infligées à certains cadres syndicaux, l'installation d'une commission pour l'élaboration du statut particulier-type qui englobe toute les catégories, la réactivation de la commission de dialogue et de concertation et l'élargissement de ses prérogatives de façon à concrétiser les points conclus durant les réunions précédentes. Se référant à la circulaire ministérielle n°376 du 9 juillet 1993, les 32 000 travailleurs que compte le secteur de la formation professionnelle revendiquent également l'accélération de la distribution de logements déjà prêts destinés aux travailleurs. Ils réclament une généralisation de l'opération de cession des logements occupés actuellement par les travailleurs du secteur et la confirmation de tous les ordonnateurs d'établissements dans leur fonction de directeur.